Bangui - Au regard des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Centrafrique et des projections faites en report de voix, le second tour risque de se jouer dans un mouchoir de poche.
S’il est vrai que c’est sur le terrain que tout se joue, la diaspora centrafricaine peut avoir un rôle décisif dans le choix du prochain Président de la République.
Bien qu’avec près de 28 000 votants, soit 1,5% du corps électoral, la diaspora centrafricaine ne doit pas pour autant être négligée.
En effet, nous savons qu’un acteur de la diaspora est « potentiellement » en relation avec une trentaine de personnes dans son pays d’origine. Ceci laisse entrevoir une surface d’influence potentielle non négligeable de la diaspora, notamment si certaines conditions sont réunies : contacts réguliers avec les personnes concernées dans le pays d’origine, envois réguliers de fonds de soutien, niveau de sensibilisation des personnes à la ‘‘chose’’ publique, etc.
Dans le cas centrafricain, en partant même d’une hypothèse très base d’un acteur de la diaspora en relation avec 10 personnes en RCA, cela fait passer la zone d’influence de la diaspora centrafricaine à un échantillon significatif de 280 000 votants, soit près de 14,5% des suffrages.
Mais la diaspora ne peut réellement être décisive qu’à condition de:
1- Ne pas se contenter d’écrire sur les réseaux sociaux, de parler dans les médias pour faire falloir ses analyses et ses choix ;
2- Appeler régulièrement la dizaine de personnes ciblées sur le territoire centrafricain pour échanger, se renseigner, informer et convaincre sur la pertinence de l’orientation choisie ;
3- Faire de chaque contact en RCA, un actif de la campagne du candidat de son choix. En sommes amener chaque votant à convaincre au moins cinq autres à faire le même choix. Par ailleurs, il conviendrait de garder un contact quasi permanent d’au moins une fois tous les trois jours jusqu’au soir du second tour.