Bangui (Centrafrique) - Les huit membres du Haut conseil de communication de la transition (HCCT) ont prêté serment et dans la foulée ont été installés dans leurs fonctions par le président de la Cour d’appel de Bangui le magistrat Sylvain Nestor Sanze, lors d’une audience publique organisée mercredi à Bangui
Elus pour les uns par leurs pairs et pour les autres désignés par les autorités de la transition notamment la présidente de la transition, le Premier ministre et le président du Conseil national de transition, le huit membres du HCCT ont vu leur élection et désignation se faire entériner par un décret daté du 24 juin 2014.
Dans son réquisitoire, le procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, le magistrat Dibert Dollé, a fait savoir que l’heure est grave parce que les déontologies sont bafouées et les règles élémentaires foulées au pied.
‘’Vous devez veiller à ce que les individus en mal d’emploi n’utilisent pas des armes redoutables sous prétexte d’exercer une activité noble et humaine par nature pour liquider les libertés individuelles’’, a-t-il lancé aux membres du HCCT avant de faire cette mise en garde : ‘’sachez que dans cette activité hautement criminogène, vous n’êtes pas vous-mêmes à l’abri des poursuites. Car la délivrance de complaisance des autorisations de publication et d’attributions de fréquences vous expose à des poursuites pour complicité par fourniture de moyens’’.
Pour sa part, Abel Michel Tengéuére, reconnaissant la délicatesse de la mission dévolue au HCCT a plaidé pour des moyens conséquents.
‘’Je suis heureux. Je vous dis franchement que ce n’est pas une tâche facile surtout pendant cette période de transition. Il est de notre devoir en tant que haut conseiller de veiller sur la déontologie de la presse, la liberté de la presse et aussi à ce que les règles de jeu soient respectées. La presse ne doit être une arme de guerre entre nous les centrafricains’’, a-t-il confié à APA.
Les membres du HCCT vont bientôt se réunir pour mettre en place un bureau.