Les réfugiés de la République centrafricaine (RCA) installés dans le camp de Mole (Equateur) appellent les autorités politiques de leur pays à mettre fin à l’insécurité qui y sévit depuis la chute de François Bozizé en mars 2013. Selon le président de ces réfugiés, Crépin Patrick N’gocko, les belligérants centrafricains doivent cesser de sacrifier la vie de leurs compatriotes au nom des intérêts politiques.
« Aux dirigeants centrafricains, c’est avec les larmes aux yeux que je parle. Les hommes politiques se battent et nous les innocents, on paie les pots-cassés. Voilà un camp qui regorge d’au moins 15 000 innocents dans tout ce qui se passe là-bas. Et le problème était politique et non religieux », a affirmé Crépin Patrick N’gocko.
Il s’est dit étonné que « les hommes politiques veulent se décharger et disent que le problème est entre les musulmans et les chrétiens C’est ça que nous ne voulons pas entendre».
« Et aux populations qui restent encore au pays de faire tout de manière que la paix revienne pour que cette population rentre au chez-elle», a ajouté Crépin Patrick N’gocko.
Les réfugiés centrafricains avaient protesté contre des crises internes dans leur pays qui ne leur garantissent pas une vie de sécurité. A l’heure actuelle, une accalmie s’observe à la frontière RDC-RCA, particulièrement entre Zongo et la capitale centrafricaine Bangui.
Actuellement le nombre total de réfugiés centrafricains en RDC est estimé, selon le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), à plus de 68 000, une partie à l’Equateur et une autre dans la Province Orientale.
Même si ces réfugiés ne vivent pas dans les conditions favorables, le gouvernement congolais et le HCR font ce qu’ils peuvent pour leur assurer la sécurité, a reconnu Crépin Patrick N’gocko.
«La raison qui m’a poussé à traverser, je cherchais la protection et la sécurité. Oui, j’ai la protection et la sécurité ici à travers le gouvernement congolais appuyé par les Nations unies par son agence le HCR », a-t-il soutenu.
Radio Okapi