L’ancien rebelle Abdelkader Baba Laadé, revenu à la légalité il y a plus d'un an, a été nommé préfet de la Grande Sido, région frontalière avec la Centrafrique où il opérait du temps de sa rébellion. Un défi contradictoire ?
C’est par un décret du chef de l’État tchadien, signé le 19 juillet, que le général Abdelkader Baba Laadé, président du Front populaire pour le redressement (FPR), a été nommé préfet du département de la Grande Sido, frontalière avec la République centrafricaine. Une nomination qui aurait pu cojnstituer une simple prime à la réédition si le lieu d’affectation du gendarme de 44 ans n’avait été, justement, une zone sensible, au contact avec le pays voisin en crise.
Depuis le début de sa rébellion en 1998, c’est dans une vaste région située entre le sud du Tchad et le nord de la RCA que Baba Laadé (roi de la forêt en peul) et ses hommes ont opéré, prêtant parfois main forte aux mouvements irrédentistes centrafricains, sans vraiment inquiéter N’Djamena. Il se posait aussi comme le protecteur des éleveurs nomades victimes de rackets dans une partie du territoire centrafricain qui échappe au contrôle de Bangui.
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