Plus d'un demi-siècle après l’indépendance du pays, seule une infime partie de la population Centrafricaine a accès à l’électricité. Pire, le taux d’accès à l’électricité en RCA est considéré comme l’un des plus faible d’Afrique entravant de fait le développement de notre pays. Le pétrole lampant demeure la principale ressource pour l’éclairage (près de 2/3 des ménages centrafricains l’utilisent). L’énergie biomasse (à base de charbon et de bois de feu) reste aussi la principale source d’énergie des foyers. L’essentiel de la capacité électrique installée est consommée à Bangui, où une centrale thermique au fuel complète les installations. En province, des centrales thermiques, dont les plus récentes sont celles de Carnot, Berberati et Bobangui, permettent l’éclairage des principaux centres urbains ; ailleurs le groupe électrogène est la règle. L’électricité indispensable pour la transformation du milieu et l’amélioration du bien-être des populations est malheureusement inaccessible aux populations pauvres, particulièrement celles en milieu rural. Aujourd’hui, aucun des 8 000 villages centrafricains n’est électrifié, empêchant de fait le développement du potentiel agricole du pays.
La grande taille du pays, la faible densité de la population, l’impact des troubles sociopolitiques sur les infrastructures de réseaux ainsi que la faible performance de l’entreprise publique qui en a la charge : Énergie Centrafricaine (Enerca) sont autant d’explications à l’inefficacité de ce secteur à répondre à la demande pourtant croissante dans le pays.
Pourtant, la RCA dispose d’un haut potentiel énergétique notamment en hydroélectricité, en solaire ou encore en biomasse. En matière d’hydroélectricité, le pays est drainé par un réseau hydrographique extrêmement dense. Le potentiel hydroélectrique du pays encore méconnu est estimé à 600Mw est certainement supérieur à cette appréciation. Le site exceptionnel des chutes de Mbali a notamment permis l’installation des centrales de Boali mais il est aujourd’hui sous-exploité. De par sa situation géographique, le pays bénéficie en outre d’un ensoleillement quasi permanent dans le Nord et le centre Est du pays avec une forte intensité de radiation. Et que dire du potentiel du pays en matière de déchets agricoles ou issus de l’industrie agro-industrielle qui pourrait permettre de produire de l’énergie à partir de la biomasse et ainsi approvisionner les centres isolés en électricité.
Un homme a cours de cette campagne n’a cessé de proposé des solutions concrètes pour que le secteur électrique en Centrafrique aujourd’hui responsable de l’asphyxie de l’économie puisse au contraire permettre le développement du pays : Anicet Georges Dologuélé.
Il n’a cessé au sein des instances de son parti de chercher les meilleures solutions pratiques avec les jeunes cadres de son parti pour répondre à la question : Comment tirer parti du potentiel énergétique exceptionnel de la RCA pour électrifier le pays et donner à tous les centrafricains accès à l’électricité ?
Equiper en turbine le site Boali 3, investir dans les réseaux de transport et de distribution, améliorer les performances de l’ENERCA, doubler la capacité de l’usine de BOALI 2 ou encore réhabiliter les centrales des grands centres urbains du pays sont au cœur des préoccupations de cet économiste accompli qui souhaite mettre une « une priorité absolue dans l’augmentation de l’offre en énergie électrique et sa distribution équilibrée à travers tout le pays. »
La relance de projets de barrages pour lesquels des études préliminaires ont été réalisées (projets Dimoli sur la Kadéi, Palambo, sur l'Oubangui à 70 km de Bangui par exemples), leur promotion auprès du secteur privé sont ainsi au centre des préoccupations de ce candidat qui a manifestement pris la peine de discuter en profondeur avec des spécialistes du secteur pour bâtir sa vision. Nous pouvons aussi mettre en lumière sa volonté de développer des mini centrales hydro ou solaires de moyenne puissance (entre 2 et 10 Mw) en Province et développer l’électrification des zones isolées dans les villages ainsi qu’il n’a cessé de marteler au cours de sa campagne à Bangui et dans l’arrière-pays. « AGD » comme on le surnomme désormais sait que le développement de petites installations d’énergies renouvelables permettra d’alimenter des hôpitaux, des centres de santé, de réfrigération, d’éclairer des écoles, d’alimenter des stations radio et favorisa ainsi le développement de zones que l’on peut aujourd’hui malheureusement qualifier de « zones de déserts électriques ». Il sait que la vulgarisation des énergies renouvelables favorisera aussi l’emploi via la création de métiers liés à la maintenance des équipements relatifs qui seront pour demain un débouché pour la jeunesse centrafricaine. L’électorat centrafricain ne s’y est pas trompé en lui faisant confiance au 1er tour de l’élection présidentielle. Il est fort à parier que cet axe majeur de sa politique soit un facteur de victoire pour ce candidat qui souhaite à tout prix améliorer les conditions de vie de ses compatriotes et relancer l’économie centrafricaine.