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Zone CEMAC : 400 milliards FCFA de la BEAC pour le financement des projets de développement
Publié le mercredi 20 janvier 2016  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC)
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YAOUNDE -- Les dirigeants de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) et de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) ont signé mardi à Yaoundé une convention d'un montant total d'environ 400 milliards de francs CFA pour le financement des projets de développement dans leur région.

Octroyés pour aider à améliorer l'environnement économique régional marqué par une croissance faible de 2,4% du PIB en 2015 selon les estimations officielles, ces fonds visent trois objectifs, dont le premier est le renforcement des fonds propres de la BDEAC à travers la dotation d'un compte courant d'associés de 240 milliards de francs CFA décaissables à trois ans.

Les décaissements de ces ressources se chiffrent à 80 milliards de francs par an, selon Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC.

Le deuxième objectif est la libération par anticipation de la part de cette institution du capital appelé de 13 milliards de francs CFA auprès de la banque de développement commune des six pays membres Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

En troisième lieu, la BEAC apporte son aide pour permettre le relèvement de son plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle de 50 à 150 milliards de francs CFA, pour des projets d'investissement tant privés que publics axés notamment sur le développement et l'intégration régionale.

Par l'octroi de ces fonds, la banque centrale régionale, qui se targue de réaliser des bénéfices et de renforcer ses fonds propres après avoir rétabli ses équilibres financiers depuis 2010, confirme sa volonté d'aider sa collègue dédiée au développement à "rétablir durablement (son) assise financière" et à lui permettre d'accéder au marché des capitaux, a expliqué son dirigeant.

"Pour permettre à l'institution qui a été créée dans la sous-région pour financer le développement de disposer de ressources suffisantes pour remplir efficacement son rôle, a-t-il souligné dans son allocution, la BEAC a augmenté sa participation dans le capital de la BDEAC de 6% à 33%. Elle a dès 2010 porté son plafond de financement de 10 à 50 milliards".

"En plus, a ajouté M. Abaga Nchama, la BEAC a contribué à l'augmentation du capital de la BDEAC qui est passé de 400 à 1200 milliards de francs CFA".

La BDEAC promet d'affecter les capitaux mis à sa disposition aux "projets et programmes qui répondent aux priorités définies par les Etats bénéficiaires et ayant un effet d'entraînement important, pour ce qui concerne le secteur public", a annoncé Abbas Mahamat Tolli, son président.

"Les financements de la BDEAC imputés, partiellement ou totalement, sur les ressources de la BEAC, concerneront particulièrement les infrastructures de base : transport, ports, aéroports, énergie, télécommunications, notamment celles ayant un caractère intégrateur marqué", a-t-il précisé.

Dans la liste des bénéficiaires, le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad se partageront une enveloppe totale de 123 milliards de francs CFA pour des projets d'aménagement routier, portuaire, aéroportuaire et urbain, d'après une décision du Conseil d'administration de la BDEAC le 23 décembre à Douala, la métropole économique camerounaise.
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