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© Autre presse par DR
Dialogue entre acteurs politiques centrafricains |
Voilà une question qui ne manquera pas de faire bondir certains du « barambo » sur lequel ils faisaient souffrir leurs fesses.
Des centrafricains meilleurs politiciens en Afrique ? Qui peut le croire ?
Avec les différents pourparlers qui ont eu lieu ici et là, en Centrafrique comme dans d’autres capitales des pays d’Afrique Centrale, un seul a le mérite d’être salué et ovationné par tout le peuple Centrafricain : la conférence du Gabon, qui a vu naître les accords de Libreville.
En effet sans cette conférence avec ses accords, il est fort à parier que certainement Samba Panza, avant elle Bozize, serait demain la Présidente élue de Centrafrique.
Les accords de Libreville ayant interdit aux acteurs de la transition de se présenter aux élections majeures, Bozize et Samba Panza se sont vu écartés de la course à la présidentielle. Sans quoi, avec les révélations que les hommes politiques nous livrent aujourd’hui, la vérité sera toujours tue aux centrafricains, camouflée dans les magouilles intelligentes de nos hommes politiques.
Si nous devons dire « merci » aux accords de Libreville, nous devons aussi nous montrer reconnaissants à l’égard de certains de nos hommes politiques, à commencer par M. GOUANDJIKA, qui a été le premier à nous livrer sur un plateau, les vérités sur le défilé des hommes politiques centrafricains pour aller recueillir, comme des chômeurs allant percevoir leurs allocations au guichet d’un bureau de poste, les aumônes qu’on devait leur verser pour leur boucler la gueule et les faire libérer le passage pour offrir la victoire à l’un de leurs concurrents, barbu.
Cette révélation est le geste qui va actionner les leviers des vrais changements qui vont voir le jour dans ce pays car le peuple va s’en saisir.
La révélation de M. Gouandjika va être suivie par celles faites à travers les recours adressés à la Cour Constitutionnelle de Transition, à la suite des irrégularités enregistrées lors du processus électoral, où il est question d’intimidations, de violence, de corruption, d’empêchement et de menaces, en faveur ou au détriment de certains candidats.
Chers compatriotes, ces révélations sont faites par nos hommes politiques eux-mêmes. Si les dirigeants actuels étaient autorisés à participer aux élections, il est certain que nous n’aurions pas droit à ces vérités, car le pouvoir en place les intimiderait et les corromprait pour les rendre définitivement muets devant la réalité des choses, et pour lui ouvrir la porte de la victoire.
Ce qui montre bien que ceux qui dénoncent les irrégularités aujourd’hui sont ceux qui savent qu’ils ont hier, utilisé ces mêmes irrégularités, ces mêmes méthodes et en ont tiré profit. Ils ont soigneusement pris la décision de ne rien révéler au peuple.
Aujourd’hui qu’ils sont victimes de leurs propres pratiques, ils crient au loup dans la bergerie, au renard dans le poulailler.
Ils découvrent au grand jour que les irrégularités électorales doivent être portées devant la Cour de justice constitutionnelle.
Ils n’ont jamais su que le tribalisme, le régionalisme, la promotion de la médiocrité, la corruption, tout comme les fraudes électorales, étaient des actes délictueux qui méritaient un traitement au niveau de la justice.
Les proverbes et les adages sont des préceptes de bon sens, qui guident notre conduite. Ces déclarations populaires peuvent être contrariées par certaines circonstances car lorsqu’on dit que : « Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit », aujourd’hui nous pouvons raisonnablement dire qu’en Centrafrique, « quand les hommes politiques se battent, c’est le peuple qui gagne ».
En effet, la bataille électorale des hommes politiques centrafricains a montré que quand ces hommes veulent gagner, ils font tout pour y arriver et ils y arrivent par des manœuvres obscures, ce qui les hisse au rang de politiciens aguerris dans l’art.
Malheureusement cette aptitude à faire de la politique est tout à fait spéciale en ce qui concerne les hommes politiques centrafricains car, au lieu d’employer leur intelligence pour faire gagner leur pays, ils se livrent à des calculs mesquins, dont l’objectif est tout simplement d’assouvir des intérêts qui ne les grandissent pas et qui nuisent finalement à tout le monde.
Si on pouvait les filmer au moment où ils vont à la caisse pour toucher leur chèque, peut-être pourraient-ils prendre conscience de la bassesse de leur comportement.
Le jour où tous nos hommes politiques signeront un document en pensant en même temps et d’abord à l’évolution de leur pays, il ne fait aucun doute que notre pays étonnera le monde entier.
Et c’est le peuple, à partir de maintenant, qui devra veiller à ce que les hommes politiques soient droits dans leurs bottes d’administrateurs intègres des bien publics, sinon….
Un peuple averti en vaut……
Que Dieu bénisse le Centrafrique et son peuple
Adolphe PAKOUA
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