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Le KNK réitère son soutien à Dologuélé et appelle le RDC à rejoindre son alternative
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  RJDH Centrafrique
Anicet
© Autre presse par DR
Anicet Dologuélé, ex-Premier ministre et futur candidat à l`élection présidentielle centrafricaine
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Dans un entretien accordé au RJDH, le Secrétaire Général par intérim du parti Kwa Na Kwa (KNK) appelle les autres partis politiques à rejoindre le candidat de l’URCA, Anicet Georges Dologuélé. Il demande à ses partisans de garder le calme en attendant les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle de Transition.

A l’issus des élections législatives du 30 décembre dernier, votre parti le KNK a totalisé trois candidats élus dès le premier tour et vingt autres au second tour. Est-ce pour vous un bon score ?

Je suis heureux, parce que comme représentant légitime de notre formation politique ici en Centrafrique, ce sont des résultats très honorables. Vous aurez remarqué que nous avons trois députés élus dès le premier tour, ce qui est le meilleur score de ces élections, dont mon épouse qui est élue dans la circonscription de Bimbo 4, anciennement appelé Begoua. Et une vingtaine de candidats admis au second tour. Mais au-delà de ces élections, le grand gagnant c’est François Bozizé, comme reconnu par les médias nationaux et internationaux. En preuve, le KNK a soutenu Dologuélé qui arrive en tête de liste selon les chiffres de l’ANE. Nous attendons la confirmation de la Cour Constitutionnelle de Transition. Vous aurez remarqué aussi que l’ancien Vice-président du KNK Faustin Archange Touadera qui a été Premier Ministre de Bozizé pendant cinq ans, vient en deuxième position. Ce candidat a profité de l’électorat du KNK, parce que notre accord avec l’URCA, étant signé presque tardivement, nous n’avons pas eu le temps de nous déployer sur le terrain, il a profité du manque d’information de nos militants, cela a joué en sa faveur. En tout état de cause, la conclusion que nous tirons c’est que malgré toutes les velléités de nuances à l’endroit du KNK, notre parti se porte bien.

Votre parti ne se porte pas aussi bien qu’en 2011, parce qu’à cette année là après le premier tour des, vous occupiez plus de sièges à l’Assemblée Nationale qu’aujourd’hui en 2016. Comment justifiez-vous cette chute ?

Ce n’est pas une chute, il faut relativiser votre appréciation. En 2011, François Bozizé était aux affaires, il était Président de la République, il devait se faire réélire et il était réélu. Ceux qui criaient au Hold Up électoral ont été sanctionnés par le peuple centrafricain. Ils sont en quatrième ou en cinquième position. C’est dire que le peuple a compris que Bozizé avait de meilleures réalisations. Aujourd’hui ,nous avons des difficultés sur le plan des ressources financières. Les comptes bancaires de notre parti ont été illégalement interdits d’opération jusqu’à aujourd’hui par les autorités de la transition. Vous savez aussi que notre président fondateur est sous sanction des Nations Unis, notamment ses avoirs ont été gelés. Nous n’avons pas eu suffisamment de moyens pour aller sur le terrain comme les autres. Nous avons présenté un effectif relativement faible par rapport au nombre de circonscription, nous n’avons présenté que quatre et cinq (45) candidats. Nous avons effectivement des difficultés. Vous savez que moi, Secrétaire général du parti KNK, j’ai été embastillé par les autorités de la Transition. Tout cela a joué sur mon électorat car je suis moi-même candidat aux législatives à Boali. Donc, il faut relativiser, nous avons été essentiellement victimes des tracasseries et des mesures illégales venant de la part des autorités de la transition.

Vous avez signé le 22 décembre, un accord politique avec l’URCA du candidat Dologuélé. Cet accord souffre de contestation au sein de votre parti. Dites nous pourquoi ce malaise.

Il y a un accord qui a effectivement été signé, mais malheureusement, il y a un groupuscule qui s’est rallié à notre ancien Vice-président Touadera, ce n’est pas un secret. Et c’est ce groupuscule qui s’agite et s’excite aujourd’hui. Ce sont des actes d’indiscipline mais qui n’ont aucun impact sur la vie du parti. Nous, le bureau politique sous ma conduite avons organisé plusieurs réunions d’explications avec les responsables de nos arrondissements. Nous avons aussi animé une réunion avec la base élargie de notre parti et nous avons expliqué les raisons qui nous ont sous tendu notre accord avec Dologuélé et non Touadera.

La raison est que Touadera a pris la décision à son propre niveau de s’investir en tant que candidat indépendant. Pour celui qui a été un collaborateur de François Bozizé, nous avons estimé que cet acte était gravissime, un acte de traitrise, un acte d’indiscipline. Or la procédure au sein de notre formation politique prévoit très clairement selon les statuts du parti que c’est le conseil national qui est chargé d’investir un candidat, en le faisant il s’est mis totalement au travers, de ces statuts et nous avons donc décidé lors de la cérémonie d’investiture de François Bozizé devant le Conseil National, de le suspendre de nos rangs. Il était tout à fait logique de signe avec Dologuélé qui nous a appelés à coopérer avec lui. Et vous aurez remarqué que cette signature a eu lieu avant le premier tour des élections. Cela veut dire que cela n’est pas un calcul opportuniste comme cela ce fait chez certains partis politiques qui rejoignent des candidats au second tour. En tout état de cause, le Président Fondateur est largement informé des tenants et des aboutissants de cet accord.

Vous dites que le Président Fondateur du KNK, François Bozizé est informé régulièrement des avancées de votre avec accord avec l’URCA. Mais pourquoi ce silence de sa part ?

Le Président Bozizé a dirigé notre pays pendant dix années. Il ne peut pas se prononcer n’importe comment, sa parole est précieuse. Il attend, la validation des chiffres provisoires que nous avons aujourd’hui, qui viendront du juge de la régularité des élections, la Cour Constitutionnelle de Transition. C’est lorsque cette Cour aura rendu son verdict que le Président Bozizé pourra se prononcer au vu de ces résultats. Le moment viendra où il s’adressera à la presse nationale et internationale pour donner sa position par rapport à son soutien à la candidature d’Anicet Georges Dologuélé.

On le sait que tout accord politique cache des secrets, quel est celui que cache celui de l’URCA et le KNK ?

Il n’y a aucun secret. D’ailleurs nous avons rendu public cet accord dès les minutes qui ont suivi sa signature. C’est un accord de gestion du pouvoir, ce qui est évident, nous sommes en politique. Il est prévu un avenant à cet accord. Nous allons bientôt discuter avec le candidat Dologuélé pour fixer ensemble les conditions dans lesquelles nous allons exercer le pouvoir.

Un portefeuille reviendra au KNK ? Si oui lequel ?

Il n’y a pas qu’un portefeuille qui reviendra au KNK, mais des portefeuilles, parce que tout le monde connait aujourd’hui le pouvoir politique du KNK car nous aurons beaucoup de députés à l’Assemblée Nationale. Souffrez de patienter et vous serrez au courant, au lendemain de la victoire d’Anicet Georges Dologuélé.

On dit que la Primature reviendra au KNK ?

Je ne peux pas vous le dire maintenant, patientez un peu !

En cas de ralliement de certains partis politique comme le MLPC de Martin Ziguele, le RDC de Désiré Bilal Nzanga Kolingba, ou peut être même le PNCN de Cyriaque Gonda, le KNK pourra t-il faire équipe avec ces partis au vu des discordances survenues après les élections de 2011 ?

Je pense que les formations politiques que vous venez de citer, notamment les deux premières étaient regroupées au sein du FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Election), cette plate forme politique s’est rendue coresponsable de l’arrivée de la Séléka dans notre pays. Le peuple centrafricain a prouvé son mécontentement à travers le vote sanction qu’il a infligé à l’un des dirigeant de l’ADFT, c’est-à-dire Martin Ziguele, voyez le score qu’il a récolté. Il vient de payer cash son implication dans la Séléka. Nous estimons que si le peuple a déjà sanctionné un tel candidat, nous ne voyons pas comment entrer en discussion ou accepter qu’un tel parti se retrouve dans la gestion du pouvoir avec nous demain. Nous ne pouvons pas l’admettre et nous l’avions déjà très clairement signifié au candidat Dologuélé qui partage les mêmes points de vue que nous. Parce qu’un tel parti politique représente un boulet que nous pourrons avoir à nos pieds.

Il y a un autre candidat, c’est Désiré Bilal Nzanga Kolingba qui arrive en troisième position, il me semble que raisonnablement il faut engager des discussions avec le Représentant du RDC qui est quelqu’un qui a toujours prôné la paix, à l’image de l’ancien Président André Kolingba. Le RDC est un parti qui a beaucoup de cadre dans notre pays, le candidat Dologuélé gagnerait à aller vers ce parti politique et de son candidat vis-à-vis duquel j’ai beaucoup de sympathie et de l’amitié. C’est pour vous dire qu’il faut séparer le bon grain du mauvais.

Merci Monsieur le Secrétaire Général par Intérim du Parti KNK

C’est moi qui vous remercie, et bonne année au RJDH qui fait un très bon travail pour nous informer.
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