« En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal », Nicolas Machiavel
Comment pensons-nous politiquement ? Comment effectuons-nous nos choix politiques ? Que l’on se déclare d’un parti politique ou pas, le processus de raisonnement qui nous conduit à la décision du vote est-il le même ?
Ces questions ont occupé mon esprit depuis toujours. Mais convaincu par cette citation de Nicolas Machiavel : « En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal », je me dois de faire un choix. Vu ce que mon peuple a vécu dans les jours les plus sombres de son histoire, je ne veux pas par mon silence, cautionner ce qui pourrait se passer si le candidat du pire passait. Desmond Tutu ne l’a-t-il pas dit : « Si tu es neutre en situations d’injustices, tu as choisi le parti de l’oppresseur« ? C’est certainement devant l’évidence de cette citation que les centrafricains vont aussi se retrouver au second tour de l’élection présidentielle de 2015. Car, l’expression de choix politique est aussi une inscription dans le champ politique. En ce sens, même s’il y a l’absence de filiation politique, il est temps de faire un choix entre le pire et le moindre mal.
Car, en politique, vouloir un changement radical, c’est opter pour une nouvelle expérience. C’est dire qu’il est temps pour chaque citoyen de relever un défi, celui d’élire objectivement un bon candidat en son âme et conscience, choisir le moindre mal. Aller aux urnes, c’est le moment de la rencontre d’un homme et d’un pays, d’un homme et d’un peuple, et non la rencontre d’un homme et de son clan ni d’un homme et de son parti.
Notre enjeu, aujourd’hui, est de briser définitivement la dérive constante des hommes politiques souvent pris en otage par des partis politiques dans le culte fétichiste de la personnalité qui explique pour une part les problèmes politiques d’alternance et de renouvellement des couches dirigeantes que connaît la Centrafrique.
La Bible nous renvoie à la question du choix. À la fin du discours sur la montagne, les images doubles s’enchaînent : deux portes, deux chemins, deux arbres, et tout à la fin du discours, deux maisons. il s’agit alors de reconnaître et de choisir entre deux, en particulier la porte large ou la porte étroite (Matthieu 7.13-14).
C’est dire que toute la vie d’un homme est une affaire de choix, cela commence par la tétine ou le téton, et cela s’achève toujours par un choix entre « le pire et le moindre mal ».
C’est pourquoi, aujourd’hui, je me dois de choisir Faustin Archange TOUADERA.
Passi Keruma