Dans un délai très court, qui normalement devra se compter en heures maintenant, la Cour constitutionnelle de Transition va rendre son verdict, qui ne démentira pas l’A.N.E. à travers les résultats consolidés du premier tour des élections majeures en Centrafrique et surtout de l’élection présidentielle.
Ce verdict attendu permet de penser que les deux candidats arrivés en tête au scrutin du 30 décembre dernier seront ceux parmi lesquels le peuple devra trancher, pour céder les rênes du pays à celui qui en sortira élu au deuxième tour.
Au moment où des ralliements se font tous azimuts pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, les wagons des commentaires vont bon train, entraînant dans leurs entrailles des cargaisons de rumeurs, de créations, de vérités et de mensonges grossis exagérément à la loupe s’ils ne sont pas tout simplement maquillés ou retournés.
C’est dire que dans un tel contexte, le choix du peuple se trouve alambiqué, là où il aurait dû être plus simple, pour éviter une erreur fatale. Une erreur fatale, parce que nous savons tous que le pays n’a plus droit à l’erreur.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de porter une attention particulière au poids des mots, il n’est pas inutile de répéter le fait que le pays n’a plus droit à l’erreur. Les bonnes oreilles doivent bien « thésauriser » cette observation.
Quand beaucoup font circuler les informations selon lesquelles DOLEGUELE aurait un faible très prononcé pour les intérêts financiers eu égard à son parcours professionnel dans les milieux de la finance et au poste de Premier ministre qu’il a occupé sous PATASSE, il y a lieu de s’inquiéter pour demain, si le peuple devait lui confier la responsabilité de conduire ce pays.
Quand BOZIZE demande à son parti d’apporter son soutien à DOLEGUELE au lieu de lui recommander son dernier Premier Ministre TOUADERA, à qui il a accordé sa pleine confiance pendant cinq longues années, il y a de quoi s’interroger.
BOZIZE, en recommandant DOLEGUELE à son parti, l’a-t-il fait parce qu’il sait que TOUADERA est manipulable et que le pays entre ses mains serait livré à d’autres puissances ? Ou l’a-t-il fait tout simplement en sachant que TOUADERA, président, montrerait son vrai visage et que dans ce cas, lui Bozize risquerait de se retrouver très mal en point ? En sachant que TOUADERA pendant sa Primature a pris le soin de ne pas se livrer à des déclarations publiques multipliées, a-t-il adopté cette stratégie pour attendre le moment venu ?
Voilà des questions majeures que les centrafricains devraient se poser, voilà des questions majeures auxquelles les deux candidats devraient apporter des réponses pour permettre au peuple de ne pas être trompé, de ne pas se tromper de choix, et pour permettre aux candidats eux-mêmes de se libérer de ces lourds soupçons qui pèsent sur eux.
La transparence dans la gouvernance du CENTRAFRIQUE de demain commence ici, le peuple doit savoir.
Le CENTRAFRIQUE est entré dans l’ère de la démocratie, il faut l’aider à avancer dans cette voie.
Que Dieu bénisse notre pays, qu’il bénisse de même nos candidats.
Adolphe PAKOUA