« Je trouve vertueux que des pays africains aujourd’hui s’engagent dans la voix d’une lutte sans merci à la fois administrative mais aussi judiciaire, au plan pénal mais civil contre la corruption et la fraude qui minent nos pays, nos jeunesses et ceci est un chemin que je souhaite à tous les africains » a déclaré le Professeur Jean François Akandji Kombé au journal télévisé de 20H sur la chaîne de télévision de l’artiste sénégalais Youssou N’dour.
JFAK se trouve à Dakar depuis le 21 janvier 2016. Le chroniqueur d’Africa 24 et professeur de l’école de droit à l’Université de Paris1 Panthéon Sorbonne, le centrafricain Jean François Akandji Kombé était l’hôte de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption( FONAC) de Dakar au Sénégal. L’intellectuel participait ainsi à une réunion de cette institution autour d’un nouveau partenariat en vue de la future Académie de lutte Contre la Fraude et la Corruption.
Il a été mandaté par le FCPS-Centre Formation Continue Panthéon Sorbonne dont il est le Directeur. L’ONAC Sénégal était représenté par Aminata Sakho, Directrice de Cabinet de cette institution. Souffrant d’une corruption endémique qui est l’une des principales causes de son sous développement, les autorités centrafricaines doivent s’inspirer des sénégalais en faisant appel aux expertises de cet illustre fils d’Afrique.
Natif d’Alindao dans la Basse kotto, Jean François Akandji Kombé a débuté ses études primaires à l’école du village Kongbo situé au centre est de la RCA. Après de brillantes études au moyen séminaire catholique de Bangassou dans le Mbomou, Jean François Akandji kombé qui est pourtant issu d’une famille pauvre rejoint le grand séminaire de Bimbo jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Ensuite, il étudie le droit à l’université de Bangui et obtient une Licence en Droit public 1983.
Arrivé en France, il décroche en 1985 un DEA de Sciences administratives avec une mention très bien à l’université Jules Verne d’Amiens dans la Picardie.
En 1992 c’est l’apothéose avec l’obtention d’un Doctorat en droit mention très honorable avec félicitations, toujours à l’université Jules Verne. Son sujet de thèse était porté sur « La politique extérieure de la communauté européenne en matière des droits de l’homme ».
Après l’Université de Caen Basse Normandie, où il a exercé en tant que professeur et assumé successivement les fonctions de Directeur du Master de Droits fondamentaux, de Vice-Président de l’Université et de Doyen de la Faculté de Droit, M. Jean-François AKANDJI-KOMBE est actuellement Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, où il a dirigé le Département Droit social de l’Institut de recherche juridique de la Sorbonne ainsi que le Master 2 Recherche
Droit Social, avant d’être nommé Directeur du Centre FCPS – Formation Continue Panthéon Sorbonne, fonction qu’il assume à ce jour.
Il est par ailleurs expert auprès du Conseil de l’Europe pour les questions relatives à la Convention européenne des droits de l’homme et, surtout, à la Charte sociale européenne, co-fondateur du Réseau académique européen sur les droits sociaux dont il est depuis 2006 le Coordinateur général. En rapport avec l’Afrique, il est le fondateur de l’Institut panafricain d’action et de prospective (IpaP) ainsi que d’un mouvement citoyen dénommé « Union sacrée du peuple centrafricain »
laquelle a notamment créé une plateforme « Juristes contre l’impunité en République centrafricaine » ; a assumé les fonctions de Rapporteur de la Commission « Gouvernance » du Forum national de Bangui (mai 2015) et de Rapporteur général du Forum économique de Bangui (sept. 2015) ; et est membre du Comité de suivi de l’Initiative africaine d’éducation à la paix. Il fait fonction depuis 2 ans d’éditorialiste auprès du média panafricain Africa24 TV dans le cadre de
l’Africa News Room.
Enfin, il est l’auteur de nombreux écrits sur le droit international et européen, le droit constitutionnel et le droit public, notamment africain, les droits de l’homme, le droit social et les droits sociaux, écrits auxquels participent, dans cette dernière rubrique, des chroniques régulières à la Revue trimestrielle des droits de l’homme, au Journal de Droit européen et au Journal européen des droits de l’homme.
L’excellent parcours de Jean François Akandji Kombé démontre la grandeur des centrafricains et rappelle aux pessimistes qu’il n’y a pas que des aliénés dans ce pays. En associant les talents de ses fils au service de son développement, la RCA changera son visage de ces dernières années qui ont poussé un de ses rares hommes intègres de tous les temps, le célébrissime défunt avocat Assingambi Zarambaud à la considérer comme le pays de tous les paradoxes. Un pays où il faut prendre les armes pour se hisser au sommet; être un griot où lécher les bottes des autorités même si elles ne valent rien pour faire valoir son talent.
Interrogé sur l’accalmie qui prévaut actuellement dans son pays Akandji, est resté prudent « Il n’y a pas eu de coup de feu manifeste depuis à peu près un mois mais il n’y a pas eu de désarmement non plus. Nous sortons d’un enfer, nous pouvons retomber demain »
JFK grand défenseur des droits de l’homme a profité de cette tribune pour dénoncer le comportement absurde de certains politiciens centrafricains qui veulent utiliser la force pour parvenir au pouvoir. « Il y a des hommes politiques qui sont tentés par cette voie de passage en force. Mon espoir, l’espoir des centrafricains réside dans la manière dont les citoyens se sont levés, 79% de participants dans un pays où en sortant chacun risque pour sa vie, ses biens. C’est ce signal là dont j’ai retenu pour l’avenir »
Pour finir le professeur centrafricain a rendu un grand hommage à la jeunesse centrafricaine en lui faisant confiance afin qu’elle joue dès à présent un grand rôle pour sortir la RCA de son ornière. »Quelque soit celui qui arrivera au pouvoir demain, il doit compter avec la jeunesse qui n’est pas après tout différente que cela, de toute la jeunesse africaine qui est en train de se lever ».
« Toutes mes félicitations, je signe et persiste « merci de faire valoir à l’extérieur qu’il y a de réelles compétences en Centrafrique « tempère Sylvie Baipo -Témon, une jeune cadre de la Banque nationale de Paris qui fait aussi la fierté de la RCA en France.
A Bangui Wilfried Maurice SEBIRO