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Le bilan du football centrafricain en 2015 est positif selon Patrice Edouard Ngaïssona
Publié le dimanche 24 janvier 2016  |  RJDH-Centrafrique
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Edouard Ngaïssona, le président de le FCF
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Le bilan de l’année 2015 version football est positif et l’équipe centrafricaine est prête à participer aux compétitions en dépit des difficultés de financement. C’est ce qui ressort d’un entretien le jeudi 21 janvier 2016 à Bangui avec le président de la Fédération centrafricaine de football et premier vice-président du Comité national olympique (CNOSCA), Patrice Edouard Ngaïssona.

RJDH : Patrice Edouard Ngaïssona bonjour,

Patrice Edouard Ngaïssona (PEN) : Bonjour.

RJDH : Vous êtes président de la fédération centrafricaine de foot ball. Quel est le bilan que vous faites de l’année 2015 en matière de football ?

PEN : Je peux considérer que le bilan de 2015 est positif. Parce que nous avons joué quatre matchs internationaux, nous avons fait une belle victoire sur le sol centrafricain, nous avons fait une défaite devant l’Angola et dans le cadre de la coupe du monde 2018, dans les conditions les plus difficiles les enfants ont tenu tête pendant le match retour au Madagacar. Dans l’ensemble de ce que nous avons vécu, je peux être fière de compétition de 2015. Et je suis fière encore, parce que le championnat s’est déroulé dans de bonnes conditions.

RJDH : Les autorités ont annoncé en novembre dernier, la suspension de subvention aux activités sportives précisément aux sorties des équipes nationales. Quelles sont les conséquences de cette décision sur le foot centrafricain ?

PEN : Cette décision qui nous a été notifiée au mois de novembre 2015, a fait que le foot centrafricain a pris un coup. Le refus d’accompagner la jeunesse à s’épanouir, c’est déjà un danger et cela a coûté énormément au football centrafricain, alors que nous pouvons faire plus même pour le second tour de la coupe du monde. Est-ce que la décision est sage ? C’est aux autorités de la transition de faire l’analyse. On peut comprendre aisément que c’est un problème de trésorerie mais, le pays ne doit pas s’arrêter si on doit se sacrifier pour la jeunesse. J’ose espérer qu’en 2016, cette mesure sera levée pour qu’enfin, nous continuions notre tournoi pour la CAN 2017.

RJDH: La RCA occupe le 111ème rang sur le plan mondial selon le dernier classement FIFA, êtes-vous fier de cela ?

PEN : Je ne veux pas être fière de ce classement. D’autant plus qu’avant la crise, la RCA était 49ème au rang mondial. Et lorsque je suis revenu au pays, la RCA était partie jusqu’à 179ème rang mondial. Notre victoire contre la RD Congo nous a fait gagner certaines places que vous constatez et on doit se battre pour que la RCA revienne dans les 100 premiers au monde.

RJDH: Il y a quelques années, le foot centrafricain a émergé. Qu’est ce qui a fait que le niveau a chuté aujourd’hui.

PEN : On ne peut qu’accuser nous même. Tout a sombré dans ce pays et le football centrafricain qui a été le plus joyaux de public centrafricain a pris un coup. Je pense qu’il faut seulement travailler pour qu’on reprenne notre place, pour inquiéter les grandes nations de football. Les moyens financiers ont contribué énormément à la montée en puissance de notre football. Les clubs qui jouent ici n’ont pas de sponsors et que les sociétés en République centrafricaines ne veulent pas aider le sport pour que cela soit le locomotive de la paix et de la réconciliation.

RJDH: En mars, La RCA va jouer les 3ème et 4ème journées des éliminatoires comptant pour la CAN 2017. Les Fauves seront-elles présentes à ces rencontres, puisse que vous avez dit que le football centrafricain a pris un coup.

PEN : Je pense que les enfants sont prêts pour affronter la rencontre contre le Madagascar au mois de mars, à la seule condition que l’Etat centrafricain assume ses responsabilités. De financer le football, d’aider les enfants à venir jouer pour hisser le drapeau centrafricain. On a déjà engagé, on ne peut pas soustraire la course au milieu. Nous avons pris contact avec les joueurs. Ils sont disponibles de venir défendre la couleur centrafricaine. J’ose espérer que le ministère de la jeunesse et des sports mettra le boucher double pour aider le sport en général et le football en particulier pour qu’on ne puisse pas écouter parlé de quelconque forfait.

RJDH: Pour finir, Patrice Edouard Ngaïssona, quelle est la solution pour redresser les choses du coté technique car l’équipe nationale n’a toujours pas d’entraineur.

PEN : Nous avons un souci à ce niveau. Nous faisons avec le centrafricain Hervé Loungoundji en attendant. C’est un poids, lorsqu’on essai de négocier avec un entraineur expatrié pour venir nous donner un peu plus mais hélas ! Jules Accorsi, c’est un fardeau sur le dos de la fédération. Il nous traine en justice au niveau de la FIFA. Nous avons pris l’engagement cette année sur le maigre fonds que la FIFA nous envoi d’utiliser une partie pour le satisfaire mais, cela n’avait pas satisfait Jules Accorsi qui continue de nous appeler pour qu’avant de jouer le match contre le Madagascar, il faut solder son compte. Cela n’est pas du sort ou de la responsabilité de la fédération, mais on est obligé d’utiliser les relations pour essayer de calmer l’ardeur de Jules Accorsi et de continuer à jouer. Et donc, sur le plan technique on ne peut pas fournir des explications techniques, mais moi je dis en tant que responsable administratif, nous allons faire avec le Centrafricain qui est sous la main en attendant de voir un avenir meilleur pour le football centrafricain et peut être avec une politique qui va dans le sens du développement.

RJDH: Patrice Edouard Ngaïssona, je vous remercie.

Propos recueillis par Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
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