Les habitants de Markounda, localité située au nord de Centrafrique, ayant trouvé refuge au Tchad, commencent à retourner chez eux. Cette information a été confirmée, le lundi dernier, par l’abbé Guy-Alain Andjélidou, curé de la paroisse Saint-Joseph de Markounda.
Selon le père curé, la majorité des habitants de Markounda, réfugiés au Tchad est en train de revenir dans la ville. Selon l’abbé, Guy-Alain Andjélidou, ce retour se fait en vague et de manière progressive.
Mais, il a expliqué que certains sont restés de l’autre coté à cause des champs qu’ils ont cultivés pendant leur séjour. « En fuyant les hostilités des groupes armés pour le Tchad, les réfugiés ont cultivé. Ils sont en train d’attendre la récolté après quoi, ils retourneront », a témoigné le curé qui a indiqué que la ville de Markounda a retrouvé son ambiance.
L’abbé Guy-Alain Andjélidou a déploré toutefois, l’insuffisance de forces pour protéger la population. « Les activités de la gendarmerie, de la police et des Forces Armées Centrafricaines (FACA) n’ont pas repris. L’effectif des éléments de la Minusca est insuffisant. Les ex-Séléka gardent encore des armés, ce qui montre que la sécurité n’est pas totalement rétablie », a expliqué l’abbé.
Ce religieux a fait savoir que la population a demandé que les ex-Séléka déposent les armes avant de revenir dans la ville « cette fraction de l’ex-Séléka qui se trouve à Maïtikourou a le désir de regagner la ville de Markounda. Mais la population exige leur désarmement »
Selon le curé, la justice est tenue par les chefs de quartiers. « Les présumés auteurs des infractions sont libérés après quelques jours, parce que la gendarmerie n’est pas opérationnelle pour mener des enquêtes afin de traduire les présumés en justice », a fait savoir Guy-Alain Andjélidou.
La ville de Markounda s’est vidée de sa population depuis 2013.