Le deuxième tour de la présidentielle en Centrafrique, initialement prévu le dimanche 31 janvier, a été reporté à une date ultérieure en raison de problèmes organisationnels, a annoncé l'Autorité nationale des élections (ANE). «On ne peut pas faire l'élection dimanche, c'est impossible, nous annoncerons vite une nouvelle date», a déclaré à l’AFP le rapporteur-général de l’ANE, Julius Ngouade Baba.
Arrivés en tête du premier tour du scrutin tenu le 30 décembre 2015, les anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé (photo) et Faustin Archange Touadéra vont s'affronter pour la présidence.
MM. Dologuélé et Touadéra ont respectivement obtenu 268 952 voix, soit 23,74% des suffrages exprimés, et 215 000 voix, soit 19,05 %. Désiré Kolingba, fils d'un chef de l'Etat, arrive troisième avec 135 198 voix (12,04%), Martin Ziguélé, lui aussi ancien Premier ministre, est quatrième avec 129 474 voix (11,43 %) et Jean-Serge Bokassa, autre fils de chef d'Etat, cinquième avec 68 705 voix (6,06 %). Au total, 30 candidats étaient en lice au premier tour le 30 décembre.
A noter par ailleurs que la Cour constitutionnelle de transition centrafricaine a annoncé, le 25 janvier, l’annulation des élections législatives organisées concomitamment avec la présidentielle le 30 décembre dernier, en raison de «nombreuses irrégularités» ayant entâché ce scrutin.
En Centrafrique, les élections législatives et présidentielle sont censées tourner définitivement la page de la transition qui s’est ouverte dans le sillage des violentes inter-religieuses consécutives au renversement du régime de François Bozizé, issu de la majorité chrétienne, par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.