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RCA: l’ONU autorise la vente des diamants, mais maintient l’embargo fictif sur les armes
Publié le vendredi 29 janvier 2016  |  Centrafrique Libre
Diamants
© Autre presse par DR
Diamants de Kimberley : «Il faut une négociation politique en RCA»
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Bangui , L’ONU maintient les sanctions sur les hommes politiques et les responsables des groupes armés, mais autorise la vente des diamants sur les marchés internationaux. Cette nouvelle résolution va permettre à la RCA d’exporter ses diamants en toute légalité.

Alors que la sécurité est définitivement revenue à Bangui grâce aux efforts du gouvernement de la transition qui a remis les armes aux Forces Armées Centrafricaines après deux années de tergiversations, l’ONU a refusé d’enlever l’embargo fictif qui empêche la RCA d’équiper ses militaires. Ce pays devrait encore attendre la fin de l’année 2017 pour prétendre rééquiper son armée.

Faustin Archange Touadera ou Anicet George Dologuélé, les deux finalistes de la présidentielle de 2015 sont attendus sur ce sujet qui remet en cause la souveraineté de la République centrafricaine.

Notons que cet embargo avait été proposé à l’arrivée au pouvoir des seigneurs de la mort de la Séléka composée à 80 des mercenaires tchado-soudanais. La communauté internationale a profité du manque de la solidarité des leaders centrafricains à l’endroit des Forces Armées Centrafricaines pour appliquer durant deux ans cette mesure jugée illégale et injuste par les populations de ce pays.

Fiers de l’initiative de leur ministre de la Défense qui a contre vents et marées remis les armes aux militaires pour combattre l’insécurité dans leurs propres quartiers, les centrafricains qui retrouvent peu à peu la paix à Bangui, souhaitent que cette mesure soit étendue sur les 622000km2 que compte leur pays. Ils ne comprennent pas le sens de la prorogation de cet embargo fictif.

La communauté internationale, les autorités de la transition et des politiciens considérés par le microcosme comme des traitres locaux ont laissé le mercenaire nigérien Ali Dharas et ses soldats sanguinaires sévir en grandes pompes comme le gouverneur de Bambari, chef lieu de la Ouaka. Les traces de la destruction de cette ville sont encore visibles et témoignent que l’ONU a un agenda caché en RCA.

Au regard de la clémence de cette période d’étiage en cours, il appartiendra également aux centrafricains en général et aux banguissois en particulier de se joindre ou contraindre leur nouveau président d’aller à l’encontre de ce embargo impopulaire qui semble n’avoir pour objectif que de permettre aux forces internationales de la MINUSCA de s’établir durablement dans leur pays.

Wilfried Maurice SEBIRO
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