Bangui— Mahamat Kamoun le premier ministre de la transition politique en Centrafrique déclarait hier sur RFI que les élections législatives et présidentielles devaient se tenir en même temps. Contredit aussitôt par la cour constitutionnelle de transition dirigée parzacharie Ndouba, cafouillage royal au sommet de l’état.
Répondant hier à la presse lors d’une rencontre avec Alexandre N’Guendet le président du CNT, Thierry-Patrick AKOLOZA, Rapporteur Général du Conseil National de Transition de déclarer :
« Le second tour de l’élection présidentielle couplé avec les législatives annulées ne peuvent avoir lieu le 14 Février 2016… ».
Ce serait, selon lui, une violation de la décision de la Cour Constitutionnelle et des dispositions du Code Electoral. Ridiculisant du coup Mahamat Kamoun, renvoyé dans ses 22.
Le premier tour des législatives annulé, la date du second tour des présidentielles promis aux calendes grecques, on entre dans une zone de turbulence et de flou.
FRAUDES MASSIVES RECONNUES
Pour un proche du CCT, le Conseil Constitutionnel de Transition, requérant l’anonymat absolu pour s’exprimer :
“Il est évident qu’il y a eu des fraudes massives lors des deux élections, législatives et présidentielles. Le principe du CCT était de tout annuler, mais nous avons subi de fortes pressions. Annuler les législatives était un moindre mal, les présidentielles, sujet sensible, tout annuler était impossible. A partir de là, les dépôts de contestation par des candidats ont bien été pris en compte, mais nous avions obligation de les décliner pour des raisons financières et matérielles.
Vous comprenez bien que nous n’avons pas les fonds pour nous permettre de tout recommencer, les caisses sont vides. Vous, vous parlez de discrédit, mais comment voulez-vous que l’on fasse ? C’est le PNUD qui nous aide, et il ne prévoit pas de rallonge financière.”
Ainsi, assume-t’on sans vergogne le principe d’élections discréditées, pour dit-on “la paix sociale”, mais surtout, par manque de fonds.
En attendant, nul n’est actuellement en mesure de garantir une dates pour de nouvelles élections. Le flou artistique de la politique centrafricaine perdure