Sur les banderoles et les cartons portés par les manifestants, on pouvait lire « la jeunesse de l’AFDT demande l’annulation des élections présidentielles du 30 décembre 2015 », « la jeunesse indépendante et consciente condamne le dictat des autorités de transition sur la Cour Constitutionnelle de Transition ». Plus d’une centaine des jeunes a pris part à cette marche.
Dominique Yandocka, coordinateur national de la jeunesse de l’AFDT, a indiqué que l’annulation de la présidentielle était logique parce que les législatives ont été annulées. Cette marche selon lui, vise à combattre la décision de la cour« nous organisons cette marche pour protester contre la décision de la cour constitutionnelle de transition. Des élections qui ont été organisées dans les mêmes conditions et au même moment aboutissent à des résultats différents. Ce n’est pas possible, si la CTT annule les législatives pourquoi pas les présidentielles ? », s’est il interrogé.
Dominique Yandocka a accusé les autorités de la transition « il s’agit d’une décision politique qui vient des autorités de la transition ». Le coordonateur national de la jeunesse de l’AFDT appelle la présidente de la transition à réagir pour mettre un terme à cette forfaiture « nous reconnaissons que la décision de la cour est irrévocable, toutefois la présidente de transition, Catherine Samba Panza peut prendre une décision politique, et ça aura de l’effet. Il faut arrêter cette forfaiture » a-t-il souhaité.
Plusieurs policiers et gendarmes ont été déployés devant la Minusca pour sécuriser l’institution. Le ministre de la sécurité publique, Jean Chrysostome Sambia a chassé certains journalistes dont le représentant du RJDH lors d’un point de presse qu’il a organisé par rapport à ce dossier.
Les jeunes ont accompagné leur marche d’un mémorandum destiné au représentant de la Minusca. C’est une première manifestation publique contre le verdict de la cour constitutionnelle de transition, verdict rendu le 25 janvier 2016.