Le Haut-commissariat des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé vendredi à Genève un nouveau scandale d’abus sexuels présumés sur des enfants commis par des soldats étrangers, notamment géorgiens, en mission en Centrafrique, se disant "très alarmé" par ces allégations.
Alors que des forces internationales déployées en Centrafrique ont déjà été visées par des accusations de viols d’enfants, les faits révélés par un communiqué du Haut-commissariat se seraient produits en 2014, mais n’ont été découverts que ces dernières semaines.
Une équipe de l’ONU en Centrafrique a interviewé plusieurs filles ayant déclaré avoir été abusées sexuellement ou exploitées par des soldats étrangers.
Selon quatre de ces filles, âgées de 14 à 16 ans au moment des faits présumés, leurs agresseurs appartenaient à des contingents opérant au sein de la force de l’Union européenne (Eufor-RCA).
Trois d’entre elles ont déclaré qu’elles pensaient que leurs agresseurs faisaient partie du contingent géorgien de l’Eufor.
Le ministère de la défense de Georgie a affirmé qu’il fallait "faire tout ce qui est possible pour s’assurer que ceux qui ont commis de tels crimes soient reconnus responsable".
Selon les autorités géorgiennes, "il ne fait aucune différence de savoir de quel pays ils viennent et quelles langues ils parlent, le sujet est extrêmement important pour le gouvernement et les forces armées de Georgie".
Jusqu’à ce que cela soit établi et en accord avec les ordres du ministère géorgien de la Défense, chaque personne qui avait le devoir d’enquêter sur les faits et établir la vérité dans cette affaire en 2014 sera relevée de ses fonctions", annonce-t-il.
Environ 150 soldats géorgiens participaient à l’Eufor-RCA, présente de février 2014 à mars 2015 à Bangui où elle avait pour mission de rétablir la sécurité avec 700 hommes au plus fort de son déploiement.
Selon l’ONU, l’équipe des Nations Unies a interviewé également une soeur et un frère respectivement âgés de 7 et 9 ans lorsqu’ils auraient été abusés en 2014 par des militaires de la mission française Sangaris en RCA.
La fillette a déclaré avoir pratiqué des actes sexuels par voie orale sur des soldats français en échange d’une bouteille d’eau et d’un sachet de biscuits.
Elle a déclaré, tout comme son frère, que d’autres enfants avaient été abusés de la même manière lors d’incidents répétés impliquant plusieurs soldats français.
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