Le président du comité de suivi de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat à la Banque centrale du Congo, Jean-Louis Kayembe a promis ce vendredi 29 janvier d’examiner au cas par cas les dossiers des médecins élagués de la liste de paie du premier trimestre 2016. L’objectif sera, selon lui, de comprendre les raisons qui ont poussé les autorités compétentes en l’occurrence, les ministères de santé et du budget, à écarter de la liste de paie ces médecins.
Cent soixante-onze médecins de différents hôpitaux publics de Kinshasa, du Kongo-Central, de l’Ex-Bandundu, Ex-Katanga et Nord-Kivu avaient en effet été écartés de la liste de paie du premier trimestre 2016 publiée jeudi 21 janvier dernier. Le secrétaire général du Syndicat national des médecins (Synamed), le Dr Mankoy Badjoky, avait alors dénoncé dans un point de presse tenu lundi 25 janvier une décision non conforme à la procédure en vigueur.
Pour Jean-Louis Kayembe, cette décision s’inscrit dans le cadre de l’assainissement du fichier de la paie et concerne environ dix milles agents jugés fictifs par son comité dans tous les secteurs de l’administration publique. A l’en croire, le processus de bancarisation de la paie des fonctionnaires lancés depuis 2011 a mis en lumière des cas de fraude et des agents fictifs.
«Nous avons demandé aux banques de nous communiquer la liste de tous ces gens qui ne se sont jamais présentés aux guichets de banque depuis la bancarisation. Il y a eu des gens déjà retraités qui continuent à percevoir comme des actifs. Et ces listes ont été communiquées à la direction de paie, donc les blocages ont été opérés et ça rentre dans le cadre d’assainissement du fichier de la paie. Voilà donc ce qui a été fait », s’est expliqué Jean-Louis Kayembe.
Il promet de recevoir les syndicats des médecins et les médecins concernés par ce «blocage» pour des enquêtes poussées.