La chaine Canal Congo télévision (CCTV), émettant à Kinshasa a décidé d’ignorer la correspondance que lui a adressée la société StarTimes, lui demandant de cesser d’émettre à partir du 1er février sur la fréquence (5690 Mhz, sur le canal 48) qu’elle a acquise auprès des autorités congolaises.
Le directeur général de CCTV, Stéphane Kitutu Oleontwa, a déclaré jeudi à Radio Okapi que le moratoire pour la migration à la télévision numérique court encore et CCTV attend plutôt d’être notifiée par une structure étatique par rapport à ce dossier et non par une entreprise privée.
«L’Etat a le droit de donner notre fréquence ou de la reprendre. Mais, il y a des dispositions antérieures à cette mesure de la vente de fréquence. Cette période autorise aux chaines de télévisions de diffuser soit en analogique soit en numérique. Nous considérons que nous avons ce moratoire là et nous nous préparons à migrer sur le numérique», a-t-il expliqué à Radio Okapi.
Dans sa lettre du 22 janvier dernier, le directeur général de StarTimes, Li Guoliang a demandé à CCTV de libérer la fréquence (5690 Mhz, sur le canal 48) qu’elle utilise, soulignant que sa compagnie de télédistribution en est la nouvelle acquéreuse.
Pour Kitutu Oleontwa, les choses ne sont pas clairement dites dans ce document.
«La lettre de StarTimes n’est pas explicite. Ils disent que nous devons cesser d’émettre à partir du mois de février, mais il n’y pas de date. On leur a donné la fréquence c’est vrai, mais on ne leur a pas donné le droit de nous la retirer», a ajouté le directeur général de CCTV.
M. Oleontwa estime que l’autorité ne doit pas appliquer le principe de deux poids-deux mesures, laissant certaines chaines émettre en analogique et forcer d’autres à entrer dans des bouquets qu’ils n’ont pas choisi.