Certains commerçants s’organisent aujourd’hui pour lutter contre l’insalubrité dans la ville de Bangui. Ces derniers pensent que la mairie les a abandonnés.
Dans les huit arrondissements sillonnés par le RJDH, le constat montre que l’insalubrité est en hausse malgré la saison sèche. Les tas d’ordures longent les grandes routes de la capitale, quelques uns sont brulés sur les avenues.
Au marché central de Bangui, les commerçants et les vendeurs à la sauvette, s’organisent pour mettre la propriété dans le marché à la place de la mairie qui est censée le faire. C’est ce qui nous confirme Max Kama, commerçant au marché central de Bangui, « actuellement, il y a le désordre total au marché. Nous commerçants sommes obligés de nous s’organiser pour mettre la propriété dans le marché malgré que nous payons régulièrement les tickets », a- déploré ce dernier.
Nicole, habitante du quartier Castors, venue s’approvisionner au centre ville partage fait le même constat, « le centre ville est trop sale et je me demande si le service d’hygiène de la mairie existe. Il y’a trop de moustiques dans la ville ce qui fait qu’on souffre toujours du paludisme. Je souhaite que la mairie puisse prendre son temps afin de nettoyer régulièrement la ville de Bangui », a-t-elle souhaité.
Devant l’école St-Jean dans le deuxième arrondissement, Godfroid Pelegon, fabricant de briques en terre battue, a indiqué que le secteur est nettoyé par des volontaire « nous nettoyons toujours la devanture de l’école pour travailler malgré cela, la mairie vient difficilement pour vider le bac à ordre. Il faut des mois pour que ces bacs soient déchargés », a-t-expliqué Du coté de marché, les commerçants s’organisent eux même afin de mettre la propriété dans le marché parce que pour eux, la mairie n’existe pas. Au marché Gobongo, c’est le pire, les gens vendent à même le sol dans des conditions déplorables.
Au KM5, les commerçants s’organisent aussi pour mettre de l’ordre dans le marché. Les ordures ont été brulées par les commerçants pour faciliter l’évacuation et libérer le marché.
Le point focal de l’ONG Centre d’Information Environnemental pour le Développement Durable(CIEDD), Stanislas Ndomakcrha pense que beaucoup de chose restent à faire dans ce domaine « nous avons réalisé des séries de sensibilisations à l’endroit de la population de la ville de Bangui afin qu’elle puisse entretenir son environnement mais cela ne marche pas encore. Je crois que beaucoup de chose reste à faire dans le domaine de lutte contre l’insalubrité », a-t-il déclaré.
Le RJDH s’est à plusieurs reprises rapproché de la mairie de Bangui mais, les responsables n’ont pas réagi.