C’est le principal reproche fait à l’opération Sangaris par des responsables centrafricains et des analystes: ne pas avoir procédé au désarmement de tous les groupes armés et milices, alors que c’était au départ une de ses principales missions.
Le ministre de la Défense a également ajouté que l’ONU à travers la "Minusca", va avoir un rôle "croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau pouvoir politique". Ce dimanche, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé qu’il souhaitait mettre fin à son opération militaire en Centrafrique en 2016. "J’espère pouvoir obtenir cela de mes collègues dans quelques jours", a estimé M. le Drian.
Paris voudrait remplacer les militaires en place depuis 2013 par un plus petit contingent et une opération internationale de formation de l’armée centrafricaine.
Interrogé lors de l’émission Le Grand Jury sur RTL/LCI/Le Figaro, il a déclaré: "Il faut aboutir à un gouvernement d’union nationale (...) Il y a un processus politique sérieux en cours, validé par le Conseil de sécurité à l’unanimité".
Ce dispositif de surveillance des lieux de culte et de centaines de cibles potentielles pour des attaques terroriste comprend actuellement 10.000 hommes, un chiffre qui ne sera donc pas diminué, malgré les contraintes importantes que cela fait peser sur l’armée française.
L’armée française, mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire national avec 10.000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 - ne compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel.
L’armée va continuer à adapter les conditions d’hébergement des militaires, souvent précaires, notamment en région parisienne, a assuré le ministre de la défense.
Ce niveau de mobilisation, exceptionnel depuis la professionnalisation en 1997 des armées, pèse sur le temps d’entraînement des soldats, passé à 64 jours seulement, alors que l’objectif est de 90 jours. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.