Politique
Accord de cessation des hostilités : Tout ça pour ça ?
Publié le mardi 29 juillet 2014 | LNC
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Brazzaville mercredi dernier, l’agenda du Forum pour la paix en Centrafrique prévoyait un Final triomphal pour 15 heures.
Mais la machine que Sassou voulait huilée se grippa, et les choses ne prirent fin qu’à partir de 22 h (heure locale).
Car entre temps, il a fallu négocier dur…Non pas sur le fond du contenu de l’Accord, c’eut été impossible, mais tout simplement de la possibilité de signer quelque chose pour ne pas repartir ‘Gros Jean comme devant’.
Le cocasse de la chose était très bien résumé par Gilles Potolot:
“On avait fait du DDR le pendant des Accords sur les cessations des hostilités [...] Et donc ça me paraît assez compliqué, d’arrêter toutes les formes de violence, les hostilités et les agressions en tous genres sans désarmement. [...] Il paraît quand même assez contradictoire de signer et d’avoir toujours des armes sur soi. [...] C’est une vraie interrogation, c’est une préoccupation majeure.”
L’incontournable et truculent Joseph Bendouga du MDREC, ne s’est pas fait prier pour qualifier l’accord de “document vide”. “Il n y’a rien dedans qui engage les deux parties belligérantes. Il n’a donné de limite de cantonnement, comment cela doit-il se faire ? Tout comme la prise en charge des troupes cantonnées.”
ET SI LE ‘FRONT DU REFUS’ AVAIT RAISON ?
Pour une fois, Martin Ziguélé le président du MLPC réputé pour ses louvoyages n’aura pas ‘ZigueZagué‘, mais tenu bon un cap sans ciller.
Dès l’annonce début juillet de la tenue de ce Forum à Brazzaville, il s’était levé pour manifester son ‘contre’.“On ne nous consulte jamais, et on nous impose encore quelque chose…”
Et il a su efficacement battre campagne pour rallier du monde à sa motion.
Il savait que son parti poids lourd en RCA, si pas à Brazzaville, cela fragiliserait le Forum.
Finalement Brazzaville n’aura été qu’une mascarade de signature d’Accord de paix. Avec un texte ressemblant d’avantage aux 10 Commandements bibliques qu’à un sérieux document de paix étayé.
Un Accord que personne ne respectera de toutes les manières; parce que personne n’y fut contrainte dans des cadres juridiques d’application sur le terrain.
Manquement que l’Union Africaine a noté et décidé d’y donner consistance par la FORCE armée de des soldats et de sa police.
Néanmoins, si cela sera aussi efficace que ce que fait déjà la MISCA, on rigole par avance !
La Communauté internationale, et c’est cocasse, se félicite de cet Accord qui entre temps est devenu virtualité. La Séléka s’est dédite depuis, arguant de mauvaise préparation de l’Accord, et difficile de se fier aux Anti-Balaka, nébuleuse n’étant que compilation de petits chefs de guerre et de leurs groupes locaux, plus truands mafieux que politiciens réfléchis. Difficile de sortir une unité et une ligne de conduite d’un tel flou.
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