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Focus : exclusion de casques bleus congolais de la MINUSCA pour viols et abus sexuels / Une œuvre de salubrité publique
Publié le vendredi 5 fevrier 2016  |  Le pays
Les
© Autre presse par DR
Les casques bleus
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L’annonce a été faite, hier, 4 février 2016, par le chef de la mission onusienne en RCA, en la personne de Parfait Ouanga Anyanga. 120 Casques bleus du Congo Brazzaville ont été exclus de la MINUSCA (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilité des Nations unies en République centrafricaine). Cela fait suite aux allégations répétées de viols et d’abus sexuels révélées par Human Rights Watch, pour des faits qui remontent à août et décembre 2015. Déjà, 850 Casques bleus de la RD Congo avaient été évincés pour les mêmes raisons, il y a seulement quelques mois. Selon toute vraisemblance, l’ONU n’entend plus faire dans la complaisance. C’est désormais la tolérance zéro pour tous les soldats qui se rendront coupables d’actes répréhensibles lors des missions de paix. Cette fermeté est, à tous égards, salutaire dans la mesure où elle devra donner à réfléchir à tous ces bidasses branleurs toujours prompts à s’adonner au libertinage, allant parfois jusqu’à commettre des viols sur mineures. C’est tout simplement abject quand on sait que le plus souvent, les soldats onusiens arrivent en libérateurs, quand ils ne sont pas considérés comme des demi-dieux par les populations suppliciées qui ne savent plus souvent à quel saint se vouer. Avec donc de tels comportements irresponsables sur le théâtre des opérations, c’est l’image même de l’ONU qui s’en trouve parfois éclaboussée.

Pourquoi ne pas instaurer le principe des enquêtes de moralité ?

C’est pourquoi, en plus de renvoyer les contingents soupçonnés de viols ou d’abus sexuels dans leurs pays respectifs, l’ONU doit tout faire pour que des poursuites judiciaires soient engagées à leur encontre ; ce d’autant que le viol tout comme les abus sexuels sont des faits pénalement punis. Cela aura non seulement l’avantage de soulager les peines des victimes, mais aussi de dissuader les autres apprentis sorciers prêts à baisser la culotte pour « coller la petite », pour emprunter l’expression à l’artiste camerounais Franco. Du reste, pourquoi ne pas instaurer le principe des enquêtes de moralité qui permettront un tant soit peu de distinguer le bon grain de l’ivraie avant tout déploiement de troupes sur le terrain ? Car, telles que les choses se passent actuellement, on a l’impression que les missions onusiennes sont devenues des fourre-tout où se comptent par centaines des délinquants sexuels qui, même sur le théâtre des opérations, n’ont pas le cœur à l’ouvrage. Heureusement que, comme le dit un proverbe de chez nous, « tout serpent n’est pas une vipère ». Puisqu’il existe des Casques bleus consciencieux qui font correctement leur travail et qui, de peur de ternir l’image de leur propre pays, évitent des écarts de comportement. C’est tout à leur l’honneur. C’est, du reste, des soldats pareils dont l’ONU a besoin pour la réussite de ses missions.

B.O


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