NEW YORK -- La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a récemment identifié sept nouvelles présumées victimes d'exploitation et d'abus sexuels dans le pays, a déclaré la MINUSCA jeudi dans un communiqué de presse.
Ces derniers mois, l'ONU a révélé plusieurs reprises des allégations d'abus sexuels commises par des Casques bleus en République centrafricaine. De précédentes allégations avaient conduit à la démission en août 2015 du précédent chef de la MINUSCA, Babacar Gaye.
"En raison de la gravité de ces allégations et compte tenu des informations recueillies par la mission d'enquête préliminaire, les Nations Unies ont décidé de prendre des mesures immédiates", y compris des soins médicaux et psycho-sociaux aux victimes et le rapatriement des 120 soldats congolais après la conclusion de l'enquête, fait savoir le communiqué.
Le Représentant spécial du secrétaire général pour la République centrafricaine et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, qui s'est rendu jeudi à Bambari avec une délégation de haut niveau, a exprimé son sentiment d'indignation et de honte.
Il a rappelé aux soldats que "l'exploitation et l'abus sexuel constituent une atteinte grave aux règles des Nations Unies et une violation des droits de l'Homme; un double crime qui affecte les femmes et les enfants vulnérables que vous ont êtes ici pour protéger".
Il a également abordé les cas d'exploitation et d'abus sexuels avec les communautés touchées et a recommandé en urgence des mesures supplémentaires d'atténuation, ajoute le communiqué.