Plusieurs années après la reprise des trois banques d'Yves Michel Fotso par les États camerounais, tchadien et centrafricain, les valses-hésitations se poursuivent.
Début août, Urbain Noël Ebang Mvé a fait faux bond aux représentants de la compagnie d’assurances Allianz Cameroun. Le mandataire de l’État camerounais – actionnaire de référence de Commercial Bank Cameroun (CBC) avec 98 % des parts – devait retrouver ce jour-là les co-actionnaires de la banque, détenteurs de 2 % des parts, pour en désigner les futurs administrateurs.
Quelques semaines plus tard, le secrétaire général du ministère des Finances n’a toujours pas donné d’explication sur cette absence, qui a fait capoter l’assemblée générale de la banque fondée par le magnat Victor Fotso, et dont l’un des fils, Yves Michel – aujourd’hui emprisonné -, était devenu l’actionnaire majoritaire. Problème : sans administrateurs, pas de nouveau directeur général ni d’adjoint. Pas de possibilité non plus de lever une administration provisoire qui dure depuis six ans et a fait l’objet de six prorogations. Sans procès-verbal d’assemblée générale, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) ne peut rien faire.
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