La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a annoncé ce jeudi, avoir cantonné dans leur caserne 120 casques bleus ressortissants du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa, accusés d’abus sexuels sur des mineurs en Centrafrique.
«Nous allons traquer jusqu’au dernier, ceux qui salissent la réputation des Nations unies», a martelé le chef de la mission de l’ONU en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga, à son arrivée à Bambari (centre de la Centrafrique) où ont eu lieu ces écarts d’actes sexuels.
Ces cas ont été signalés dans un rapport de Human Right Watch rendu public jeudi 04 février, dans lequel l’ONG identifie sept nouveaux cas présumés d’abus sexuels de la part de casques bleus, dont cinq sur des jeunes filles mineures, commis entre septembre et décembre 2015.
Les troupes présentes au moment des faits, 120 soldats au total, ont immédiatement été mises à l’écart par la Minusca. Son responsable a promis que les militaires mis en cause seront rapatriés dans leur pays respectifs si l’enquête en cours confirme les accusations à leur encontre. «Il n’y aura plus aucune tolérance, plus de complaisance vis-à-vis des soldats accusés de viols», a-t-il averti.
En rapatriant les soldats vers leurs pays d’origine, l’ONU s’en remet aux juridictions nationales, qui sont, à l’heure actuelle, les seules habilitées à juger leurs ressortissants. Quoi que, jusque-là, des soldats accusés d’abus sexuels, aucun n’a encore été mis en cause dans son pays.
Dans ce sens, Parfait Onanga Anyanga a fait savoir que le renvoi des troupes n’est plus suffisant et que l’ONU travaillerait sur des mesures encore plus contraignantes, comme des sanctions financières en procédant à la rétention de remboursement aux pays dont les enquêtes n’auraient pas abouti.