Le général Mohamed-Moussa Dhaffane de la Séléka Rénovée, et Président de l’Association Matabissi ti Siriri (Récompense de la Paix en langue Sango) appelle à voter pour le Professeur Faustin Archange Touadéra, et il remercie le Président Idriss Déby Itno pour avoir in extrémis empêché la partition de la RCA « Je pense que cette occasion m’est bien indiquée pour adresser toute notre gratitude au Président Idriss Deby Itno, Président en exercices de l’Union Africaine, qui, par son implication stratégique, a réussi à faire échec au projet de partition de la République Centrafricaine. Nous avons l’obligation d’avoir l’honnêteté de lui en être reconnaissants. Le citoyen lambda n’en sait pas grand chose, mais moi je sais de quoi je parle » dit-il. Il prend une posture stratégique pour la paix en appelant les ennemis d’hier à une communion autour d’un candidat commun pour éviter la division des Centrafricains : « Cependant, parce qu’il est prouvé que le sang ne sèche pas le sang, et que la violence engendre la violence, nous avons intérêt à éviter la vengeance en faisant la paix définitive, Séléka et Antibalaka, autour d’un candidat commun. »
Voici l’intégralité de sa déclaration :
DECLARATION DE LA SELEKA RENOVEE POUR LA JUSTICE ET LA PAIX ET DE MATABISSI TI SIRIRI, ASSOCIATION POUR LA COHESION SOCIALE
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GENERAL MOHAMED-MOUSSA DHAFFANE
PRESIDENT
Tout d’abord, je voudrais, au nom de mes familles biologique et politique et en mon nom propre, adresser nos condoléances les plus émues et les plus sincères à toutes les familles éprouvées victimes de la crise qui a secoué notre pays, la République Centrafricaine.
Ensuite, avant de vous livrer mon message politique, je voudrais demander un pardon spirituel à Dieu, notre Créateur, parce que je reconnais avoir péché et trahi les Commandements de Dieu. Je demande, une fois encore, un pardon sincère à tout le peuple Centrafricain (musulmans, chrétiens et autres), aux expatriés victimes sur le sol Centrafricain, et aussi demander pardon à l’humanité toute entière.
Je saisi cette opportunité pour rendre hommage à tous les candidats à la présidentielle et aux législatives, saluer la détermination du peuple Centrafricain à tourner définitivement la page de la violence, et aussi féliciter les deux candidats arrivés en tête de liste pour le deuxième tour.
Aujourd’hui je m’adresse à vous dans un contexte moins dramatique, heureusement, qui nous permet d’espérer vivre des lendemains meilleurs grâce aux efforts consentis par des Etats amis, des ONG, des associations, des personnalités indépendantes. Je citer entre autres les Nations Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la CEEAC, la France, les Etats Unis d’Amérique, etc.
Je pense que cette occasion m’est bien indiquée pour adresser toute notre gratitude au Président Idriss Deby Itno, Président en exercices de l’Union Africaine, qui, par son implication stratégique, a réussi à faire échec au projet de partition de la République Centrafricaine. Nous avons l’obligation d’avoir l’honnêteté de lui en être reconnaissants. Le citoyen lambda n’en sait pas grand chose, mais moi je sais de quoi je parle.
Je voudrais aussi remercier les éléments de la Séléka Rénovée engagés pour le DDR et la paix, les membres de Matabissi Ti Siriri engagés en faveur de la cohésion sociale.
Au risque de me répéter, je réaffirme que beaucoup de nos compatriotes ont contenu leur colère et leur rancœur pour sauver notre pays des démons de la division, de la haine et du mépris de l’autre. Voilà pourquoi la paix revient. Qu’ils en soient remerciés !
Cependant, parce qu’il est prouvé que le sang ne sèche pas le sang, et que la violence engendre la violence, nous avons intérêt à éviter la vengeance en faisant la paix définitive, Séléka et Antibalaka, autour d’un candidat commun.
C’est pourquoi, au nom de tous ceux qui m’accompagnent dans ma lutte pour la paix et la réconciliation, au nom de la Séléka Rénovée Paix et Justice, au nom de Matabissi Ti Siriri pour la cohésion sociale, au nom de tous mes soutiens à l’intérieur comme à l’international, et après consultation effective de tous nos organes de fonctionnement,
J’ai décidé de prendre mes responsabilités devant l’Histoire en déclarant que : nous avons choisi de soutenir la candidature du Professeur Faustin Archange TOUADERA à la Magistrature Suprême de l’Etat Centrafricain. Nous appelons à voter pour lui.
Tout en regrettant le non respect de l’Accord de N’Djamena de janvier 2014 – ce qui avait aggravé la crise par désespoir pour certains - nous nous emploierons, malgré tout, à ce que ce manquement n’affecte pas le retour de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale sur toute l’étendue du territoire national.
Au regard de la décision ainsi prise, nous croyons fermement au retour rapide de la paix et de la cohésion sociale. Au-delà des programmes essentiels de développement du prochain gouvernement tels que la Santé et l’Education, nous insistons sur la priorité des priorités suivante :
1. La réforme des Forces de Défense et de Sécurité impliquant la mise en œuvre de l’Accord portant sur le DDR-R et l’intégration dans les Corps en uniformes de l’Etat Centrafricain,
2. L’assainissement des Finances publiques pour attirer les investisseurs en vue de relancer rapidement l’économie nationale, gage de la stabilité,
3. La reconstruction ou la redynamisation de la Chaîne pénale pour mettre fin à l’impunité,
4. Le retour des déplacés et réfugiés avec des programmes solides de réinsertion dans la dignité et la sécurité aux fins de réussir la réconciliation nationale.
Vive la paix pour que vive la République Centrafricaine, une et indivisible !