Humann Right Watch a publié un rapport d’informations sur les cas de viols, d’exploitation et d’abus sexuels, commis par des casques bleus de la Minusca à Bambari au centre du pays. Huit cas ont été documentés.
Human Right Watch a écrit avoir recenser 8 cas en fin 2015. « Le1er cas, est une jeune fille de 14 ans qui a déclaré que deux casques bleus l’avaient attaquée en novembre alors qu’elle rentrait chez elle depuis la base de la Minusca, située dans l’aérodrome de Bambari », note le rapport.
Le 2ème cas, c’est celui d’une femme de 30 ans qui a déclaré qu’en novembre, un casque bleu l’avait violée à Bambari alors qu’elle coupait du bois dans la brousse jouxtant l’aérodrome.
HRW ajoute que le 3ème cas est celui d’une femme de 18 ans qui a aussi déclaré qu’en fin 2015, des casques bleus armés l’avaient emmenée de force dans la brousse où ils lui avaient fait subir un viol collectif alors qu’elle se rendait à la base du contingent de la République du Congo pour y chercher de la nourriture ou de l’argent.
« Le 4ème cas touche une jeune fille âgée de 14 ans qui a déclaré qu’en fin décembre, elle marchait près de la base de la Minusca installée dans une ancienne usine de coton lorsqu’un casque bleu originaire de la République Démocratique du Congo l’a attaqué et violé. Le 5ème est celui d’une femme de 29 ans qui a déclaré qu’un militaire de la République Démocratique du Congo l’avait violée en octobre 2015 », explique toujours HRW dans les notes détaillées du rapport.
Selon HRW, le 6ème cas est celui d’une jeune fille de 16 ans qui a déclaré qu’un casque bleu originaire de la République du Congo, qui était stationné à l’aérodrome lui avait donné de la nourriture et de l’argent en échange de rapports sexuels d’octobre à décembre 2015.
Cependant le 7ème cas est celui d’une femme de 18 ans qui a déclaré qu’en novembre, elle avait échangé des relations sexuelles contre de la nourriture et de l’argent avec des militaires dont on présume qu’ils étaient originaires de la République du Congo, et qui étaient stationnés à l’aérodrome.
Le dernier cas est celui d’une « jeune fille de 13 ans qui a eu un rapport sexuel avec un casque bleu en échange de la nourriture, après quoi deux autres casques bleus sont apparus et l’ont violée ».
Le rapport note que Human Rights Watch a reçu des informations crédibles de sources multiples, y compris d’un parent d’une survivante, concernant le viol à la mi-novembre d’une jeune fille de 13 ans par deux casques bleus de la Minusca près de l’aérodrome de Bambari.
En réaction à ces nouvelles révélations impliquant les forces de la Minusca, le chef de cette institution Parfait Onanga Anyanga a fait une descente à Bambari afin de constater les faits. Une mesure concernant le rapatriellement de 120 casques bleus congolais a été prise.
Ces nouveaux cas viennent s’ajouter à la longue liste des allégations de viols commis par des soldats du maintien de la paix en Centrafrique, en dépit de la politique de la tolérance zéro pour les viols sexuels prônée par l’ONU en Centrafrique.