Bangui - Grosse activité à Bangui pour la préparation du 2ème tour final des élections présidentielles et celui du 1er tour des législatives précédemment annulées pour fraudes massives.
Deux avions cargo en provenance de Dubaï et de Cotonou ont atterri hier à l’aéroport international de Bangui M’Poko, contenant 2.360.000 bulletins de vote pour les présidentielles, et 2.142.700 bulletins pour les législatives, plus en outre, 132.000 imprimés électoraux y compris des enveloppes sécurisées.
L’ensemble de tout ce matériel a immédiatement été stocké dans un entrepôt à l’aéroport appartenant auxFACA (Forces armées centraricaines), sous haute garde des forces internationales de la MINUSCA.
SATISFACTION DES AUTORITES ELECTORALES
Bernard Kpongaba le Vice-président de l’ANE est très satisfait :
« La réception de ce matériel est un gage d’un travail sérieux, un gage d’une réussite, il faut que les choses se passent dans les meilleures conditions. En réceptionnant tôt le matériel, nous avons aussi assez de temps pour pouvoir le dispatcher à temps dans les localités les plus reculées ».
Côté MINUSCA, même écho de la part de Mathieu Bile, son Directeur de la Division électorale, et responsable de l’Assistance Electorale intégrée des Nations Unies :
« Dès demain matin conformément au plan de déploiement et avec le concours de la MINUSCA en liaison avec l’ANE, nous commeencerons le déploiement dans les préfectures, puis dans les sous-préfectures et dans les centres de vote, de sorte que le matériel soit positionné suffisamment à temps. »
Précisons que ce matériel électoral fut acquis grâce au “Projet d’Appui au Cycle Electoral en Centrafrique (PACEC)” avec le soutien financier PNUD (Le Programme des Nations unies pour le développement), grâce aux contributions techniques et financières de l’Union Européenne, l’Union Africaine, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume du Maroc, du Luxembourg, de la République du Congo, de l’ONU Femmes et du PNUD ainsi que de la Minusca.
Cependant, précise le PNUD : “Malgré les efforts financiers additionnels réalisés par les partenaires tels que le Gouvernement américain à travers le Bureau International de Lutte contre les Stupéfiants, chargé de l’Application des Lois et le Fonds de consolidation pour la paix, le projet accuse encore un gap financier d’au moins de 3 millions de Dollars US, si toutes les promesses de contributions se réalisent. Ce gap de financement tient compte des coûts additionnels générés par la reprise du 1er tour des élections législatives du 30 décembre 2015, annulées par la Cour Constitutionnelle de Transition.”