Depuis Bangui, le général Jean-Marie Michel Mokoko annonce au Monde Afrique sa candidature à l’élection présidentielle du 20 mars au Congo. Représentant spécial de la présidente de l’Union africaine (UA), chef de mission pour la Centrafrique et l’Afrique centrale, il a démissionné le 3 février du cabinet présidentiel, où il était, depuis 2005, conseiller chargé des questions de paix et de sécurité.
Cet ancien chef d’Etat major des forces armées congolaises (de 1987 à 1993) jouit toujours d’une certaine popularité dans son pays. Lors de la Conférence nationale, en 1991, il avait notamment persuadé Denis Sassou-Nguesso de se retirer du pouvoir et a contribué à l’avènement du multipartisme.
Toujours en fonction à l’UA pour qui il a mené ces dernières années des missions de médiation au Mali, en Côte d’Ivoire, ou en Centrafrique, Jean-Marie Michel Mokoko prévoit de rentrer à Brazzaville le 9 février. A l’élection présidentielle du 20 mars, il affrontera le chef d’Etat sortant, Denis Sassou-Nguesso, au pouvoir depuis plus de trente ans, et plusieurs figures de l’opposition.
Pourquoi annoncez-vous maintenant votre candidature à l’élection présidentielle ?
Au regard de la situation qui prévaut au Congo, le moment est venu pour moi de me présenter pour porter la voix du peuple. Car l’heure est grave et la situation politique du pays n’a cessé de se détériorer. Il est temps d’écouter les Congolais qui veulent reprendre leur destin en main. Le président Denis Sassou-Nguesso doit l’entendre et se retirer comme un homme de paix. C’est un tournant dans ma vie. J’ai pris le temps de réfléchir. Je suis prêt.
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