Le Programme des Nations-Unies pour le Développement en Centrafrique(PNUD) a organisé une session de formation à l’endroit des gendarmes et des policiers pour leur permettre d’assurer la protection des femmes au moment des élections dans le pays. Un atelier qui fait suite aux violences faites à l’égard des femmes lors du premier tour des élections du 30 décembre 2015.
René Sakanga Mourouba, président de la commission matérielle et logistique à l’Autorité Nationale des Elections, représentant la Présidente de l’ANE, a énuméré que dans les scrutins passés, certaines femmes ont subi des types de violences et ce qui constitue une discrimination à l’endroit des femmes.
« Le constat a révélé quelques types de violence par rapport à la destruction des affiches des candidates à la législative, des menaces et de préméditations de certains candidats à l’endroit des candidates. Il est important d’inculquer la notion aux gendarmes et aux policiers comment protéger les femmes pendant les élections afin de permettre à la femme d’exprimer librement son choix devant les bureaux de vote », a-t-il souligné.
Pour Rokhaya Paquita, chargée de programme et la gouvernance au PNUD, cette session est de permettre la sécurisation du processus électoral en Centrafrique en particulier des candidates, des électrices, des femmes membres des bureaux de vote, les partisanes des partis politiques.
« La violence à l’égard des femmes est l’un des risques électoraux les plus récurrents. La participation des femmes au processus reste un paramètre important. C’est ainsi que nous avons jugé nécessaire de voir dans quelles mesures du plan de sécurisation qui seront mises en places pour accompagner les élections, afin de protéger ces femmes pour ce second tour de la présidentielle et le 1er tour des législatives » a avancé Rokhaya Paquita.
Plusieurs modules seront développés au cours de cette formation, notamment, la sensibilisation sur la notion du genre, l’importance de la prise en compte de ces dimensions, l’identification des types de violences auxquels les femmes sont confrontées, et identification des zones et des circonscriptions qui peuvent être des risques pour les femmes pendant les scrutins prochains.
Depuis les événements survenus en 2012, les femmes continuent de subir des violences faites à leur égard.