L’Union africaine (UA) a annoncé mardi avoir signé avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) un accord pour renforcer leur partenariat à l’appui de l’initiative Grande Muraille Verte, initiative phare de l’Afrique à combattre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.
Selon l’accord, la FAO appuiera l’UA à travers une plate-forme spéciale qui fournira une assistance dans la coordination, le suivi et l’évaluation, le développement des capacités, la mobilisation des ressources et la gestion des connaissances pour la mise en œuvre de l’Action contre la désertification, un nouveau projet à l’appui de l’initiative Grande Muraille verte, indique un communiqué de l’UA publié mardi.
Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’UA pour l’économie rurale et l’agriculture, et Patrick Kormawa, coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Est et représentant auprès de l’UA, ont signé l’accord vendredi au siège de l’UA à Addis Abeba.
"Depuis que les chefs d’État et de gouvernement africains ont approuvé en 2007 l’initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et Sahel, la FAO a été à la pointe de la lutte contre la désertification", a déclaré le commissaire de l’UA.
Le représentant de la FAO a affirmé l’engagement de l’organisation à contribuer à cette "alliace formidable", avec un ambitieux programme de restauration à grande échelle et de gestion durable des terres à travers le Sahel et le Sahara".
L’Action contre la désertification est une initiative de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour promouvoir la gestion durable des terres et restaurer les terres arides et des terres dégradées en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, mise en œuvre par la FAO et ses partenaires, avec un financement de l’Union européenne dans le cadre du 10e Fonds européen de développement (FED).
Les plans de restauration de terres à grande échelle en Afrique de l’Ouest sont en cours d’élaboration par des experts de plusieurs pays africains, visant à accroître la productivité des terres, à renforcer la sécurité alimentaire, à soutenir les moyens de subsistance et la génération de revenus pour les communautés locales, et à les aider à s’adapter aux futurs changements environnementaux et climatiques.
Au centre de ces plans est l’approche de la restauration des terres, en mettant les collectivités locales au cœur des efforts, à commencer par consulter les communautés afin d’identifier leurs besoins et préférences sur les plantes à utiliser pour la restauration, et améliorer leurs conditions de vie.
Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, 120 communautés locales ont utilisé plus de deux millions de semences ou plantes d’une cinquantaine d’espèces indigènes pour restaurer plus de 2500 hectares de terres, ce qui a bénéficié à quelque 50.000 personnes, selon l’UA.