Le 14 février, ils s'affronteront pour le second tour de la présidentielle. Tous deux ont été Premier ministre, mais la comparaison s'arrête là tant leurs trajectoires sont à l'opposé l'une de l'autre.
Anicet-Georges Dologuélé, 58 ans, originaire de la région de l’Ouham-Pendé (Nord-Ouest)
Sur son CV : diplômé en économie, il fut Premier ministre de 1999 à 2001 sous la présidence d’Ange-Félix Patassé. Il prend ensuite la tête de la BDEAC, jusqu’en 2010, puis devient consultant.
Son parti : l‘Union pour le renouveau centrafricain (Urca), créée en octobre 2013.
Score au premier tour : 23,74 % des suffrages.
Ses soutiens politiques : le KNK, le parti de l’ancien président François Bozizé, renversé en 2013, lui a apporté son soutien juste avant le premier tour. Le 4 février, il a obtenu le ralliement de Sylvain Patassé, puis deux jours plus tard de Désiré Kolingba (arrivé troisième le 30 décembre) de le rejoindre – ce qui était loin d’être acquis.
Ses soutiens économiques : bien implanté sur le terrain, il bénéficie du soutien d’hommes d’affaires. Il peut aussi revendiquer l’appui du groupe Kamach, principal opérateur économique de la Centrafrique avant la crise.
Ses points forts : c’est la première fois qu’il se présente à une élection, mais il bénéficie d’une réputation de « Monsieur Propre » pour sa gestion rigoureuse des affaires lorsqu’il était Premier ministre. De cette époque, il a laissé de lui l’image d’un homme compétent et rassembleur, capable d’assainir les finances publiques et de renouer avec la communauté internationale.
Ses points faibles : certains hommes d’affaires de son entourage sont parfois décriés. Surtout, il a obtenu moins de ralliement pour le second tour que son adversaire. Pour compenser, il a effectué un important travail de terrain. Il se dit aussi qu’en cas de victoire il aura les mains libres.
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