Quand le père fouettard Touadera s’invente en défenseur des pauvres

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Publié le samedi 13 fevrier 2016 | Alwihda Info

© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadéra

« Un pauvre haut-cadre Centrafricain, a-t-il plus de trois appartements et/ou maisons en France ? ».

Nous les avions entendus sur les ondes des radios centrafricaines dans le face à face, une très grande première dans l’histoire de la Centrafrique. Les deux candidats finalistes à qui, l’opportunité est donnée de faire apprécier leur projet de société aux centrafricains. Très grande est ma déception de ne pas entendre un mea culpa dans la bouche du dernier premier ministre de la république qui, dans son inaction, son amateurisme et son immobilisme a causé la défiguration de la Nation.

Comme s’interrogeait HG, « Un pauvre haut-cadre Centrafricain, a-t-il plus de trois appartements et/ou maisons en France ? ».

Chaque centrafricain(e) est un témoin oculaire, car meurtri dans sa chair, il/elle a vécu ce que Faustin Archange Touadera est son équipe appelle de l‘exploit de gouvernance avec pour comme corollaire, un pays en lambeau, héritage de cinq années de la primature. Le tout dernier premier ministre de la dernière République, celui qui a reçu plus de soutien des institutions internationales dans un climat de confiance mais qui a réussi tout de même a créé un climat de défiance. Celui qui a créé des conditions pour l’éclosion des groupes armés pour enfin de compte, baisser pavillon et laisser son peuple mourir sur la baïonnette des assassins dont il a favorisé les conditions de la prise de pouvoir à travers l’extrême pauvreté de la population et une absence totale d’action à cause d’une incapacité notoire.
De toute façon, ce n’est jamais la faute de personne car, « il ne faut jamais accusé la femme du César - c’est la faute de l’autre » bien entendu

Le bilan Faustin Archange Touadera :

L’éducation au rabais et l’abandon de la jeunesse
L’absence de l’autorité de l’Etat et les Administrations délaissées
Les FACA en pâture et Les hôpitaux qui ne sont que des mouroirs
Les institutions en sommeil et l’économie en dépravation
Les ponts et les routes détruits
La montée des groupes rebelles et la prise de pouvoir par Séléka
La corruption et l’enrichissement sans cause
Extrême pauvreté, etc. … Une liste longue comme un jour sans fin !

Sérieusement, si en tant que premier ministre, on est dans l’incapacité de gouverner faisant de la Centrafrique aujourd’hui un trou noir au cœur de l’Afrique, qu’adviendra t-il en tant que président de la république ? Si ce n’est qu’élevé des milliardaires dans son écurie avec les deniers de l’Etat !

S’il n’eut aucune vision politique pour combattre et éradiquer les groupes rebelles qui étaient en gestation dans l’arrière pays, et aucune vision de développement du pays au moment ou le pays était en bonne santé financière, quel autre enfer va t-il encore provoquer avec les groupes armés qui ont marqué leur territoire et plus que jamais en confiance ?

Je mentionnais un peu plus haut mon regret de ne pas entendre un message de paix, de pardon et de mea culpa de la part de celui qui a laissé faire pour propulser la pays dans le gouffre.

Faustin Archange Touadera a t-il rendu des comptes aux centrafricains sur l’état du pays en déconfiture qui est le passif de son bilan avant de demander leur suffrage ?
On entend ça et là l’équipe de FAT déraper sur ses pantoufles et avoir l’égo qui dégouline à flot sur sa cravate, se glorifier de son bilan. Cinq années de primature de pires cauchemars dans l’histoire de la Centrafrique. C’est une attitude du coq avec les plumes de paon, L’outrecuidance est poussée à son paroxysme.

Je m’interroge sur le ralliement des candidats qui ont crié « au loup garou !» mais qui se sont précipités dans « les bras du loup garou » tout en sachant que FAT est un candidat immérité et parachuté, qui doit sa présence au deuxième tour à une triche massive. Peuvent-ils se regarder dans un miroir ? Comment peut-on comprendre la formation de cette « armée mexicaine » autours de Touadera, des gens qui ont jeté la pierre sur François Bozizé mais qui se sont jetés dans les bras de Morphée, l’architecte de la déconfiture de la Centrafrique ?

Les vérités non dites sur ces élections.
Pendant que les yeux étaient fixés sur le candidat Martin Ziguele comme le candidat supposé de la France, Faustin Archange Touadera recevait depuis Paris, des cours de la bonne gouvernance administrés par la France pour ses besoins, afin de défendre les intérêts de celle-ci.

Voici un candidat qui n’a pratiquement pas fait de campagne mais qui a tout de même créé une fausse surprise. Je rappelle qu’en cinq années de gouvernance, Faustin Archange Touadera était inconnu des centrafricains, bien qu’étant premier ministre. Son inaction n’est pas passée inaperçue. Nous savons que les hommes forts du gouvernement étaient tout autres que lui. Juste son profil fut utilisé pour redorer le blason d’un pouvoir qui battait de l’aile.

Toutes les magouilles électorales enregistrées visaient à faire passer Faustin Archange Touadera, planifiées et programmées depuis la France ont parfaitement marché. Très fière, avant de prendre le vol pour Bangui depuis Paris, Il confia à ses proches le déroulement de ce qui allait se passer y compris les tricheries et sans surprise, on y est !
Voilà une bonne raison de ralliement « sans conditions » des autres candidats qui pensent que le dé est déjà jeté et que la France va favoriser Faustin Archange Touadera d’accéder au pouvoir. Une grosse erreur d’appréciation ! Qu’il demande à Monsieur Martin Ziguele qui a payé le prix de cette erreur politique et de communication.

Tout le monde est devenu amnésique, oubliant le récent passé d’il ya trois ans seulement pour refaire la même bêtise au nom de la haine qui les anime contre Bozizé.
Cette haine venant d’une minorité négligeable d’une certaine catégorie des centrafricains qui injectent leur venin à qui veut le recevoir. Ce sont de très mauvais exemples pour la jeunesse centrafricaine et très dangereux pour la réconciliation nationale. Les mêmes qui prônent la paix et la réconciliation sur les réseaux sociaux et en même temps propage la haine.

Vous aviez dit ralliement ou armée mexicaine ?
Faustin Archange Touadera s’est octroyé des cadeaux empoisonnés, radio actifs rejetés dans les urnes par les centrafricains. Ce serait bien s’ils forment ensemble un parti politique et la vérité se saura.

Encore une fois quelle est la responsabilité des intellectuelles qui, pour manque de sagesse et d’honnêteté ont encore une fois faussé la démarche et le débat en s’alignant en masse derrière une fausse cause vouée d’avance à l’échec ? Pourra t-on parler des éclairés ou bien des ténèbres qui aspirent le pays dans l’ombre de la perdition !
Enfin, la si les centrafricains ont rejeté des urnes tous ses candidats malheureux au pourcentage insignifiant, par ricochet leur ralliement à FAT recevra le même rejet. En voilé encore une erreur d’appréciation.

Les centrafricains ne veulent plus de ses candidats indépendants qui sont de grosses sources d’ennui et d’instabilité de la classe politique. Surtout à l’heure de la refondation de la classe politique, il est plus que question de prouver sa capacité à immerger dans un parti. Avoir le soutien de son parti vaut mieux qu’une démarche solitaire qui est un signe de l’égoïsme et d’insuffisance de démarches.

Faire de la politique c’est aussi se donner les moyens d’exister politiquement et non se servir de la politique pour exister.

Jean-Gualbert TOGBA