De nombreux candidats malheureux du premier tour de la présidentielle du 30 décembre 2015, se sont ralliés aux deux candidats au second tour du scrutin du 14 février 2016 en Centrafrique. Des alliances et des accords politiques fusent de part et d’autres au fin soutenir les candidats Anicet Georges Dologuelé et Faustin Archange Touadera. Cela pour quels intérêts?
Dans un pays où la classe politique se respecte et se soucie des intérêts de la nation, toute action politique tente convenablement de répondre aux attentes de la population. Car au-delà tout intérêt personnel, la politique demeure l’art d’améliorer les conditions de vie la population. Aux premiers jours de la proclamation des résultats provisoires par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), des agitations de certains candidats à la présidentielle commençaient à se manifester alors qu’ils étaient même dans la cours. De manière spectaculaire, les candidats se voyant déjà malheureux à l’issue des données de l’ANE, ont commencé à tisser des alliances avec les candidats en bonne voie au regard des résultats de l’ANE. Tout laisse croire que ces alliances et ralliement ont de secret que le peuple ignore encore les raisons. D’abord, certains hommes politiques, tout en sachant qu’en allant aux élections qu’ils n’auront même pas 1% de voix, ont pris l’audace de se postuler pour des raisons d’intérêt. Car dans ce pays, le partage du gâteau demeure les raisons fondées de toute agitation de la classe politique centrafricaine encore précaire. Certains cherchent à se positionner après ces élections, pendant que d’autres cherchent à revenir aux affaires, une fois la mise en place du nouveau gouvernement issue des élections du 14 février 2016.
Les multiples accords politiques signés avec les deux candidats au second tour de la présidentielle, se font sur des intérêts des signataires qui espèrent avoir dans ces alliances un gain de cause. Des accords contre des postes juteux, font détourner les hommes politiques centrafricains de leur mission. Certains accords que les leaders de certains partis politiques signent avec d’autres partis ne rencontrent pas souvent l’agrément de leurs militants et sympathisants. Car les décisions prises pour signer un quelconque accord ne se font pas à l’issue de la consultation avec leurs bases. C’est sans la constations de leurs bases, que les leaders des partis politiques prennent des décisions unilatérales pour conclure le marché de poste ministériel par une signature d’accord électoral. C’est qui est du tout contraire aux principes d’un parti politique qui se veut démocratique.
Ce qui fait que les accords signés entre les deux partis n’ont souvent pas d’effet au profit du parti signataire.
Le cas du parti KNK avec l’URCA, de surcroit le RDC en est une illustration. Si bien que l’accord signé entre le KNK et l’URCA a suscité la colère des militants et sympathisants du parti travailliste entrainant la radiation de son secrétaire par intérim, Bertin Béa du parti KNK, l’auteur de la signature d’accord. Le manque de culture politique, de l’école du parti, et du respect des valeurs du parti, constitue un véritable danger pour la classe politique centrafricaine brillée par la politique du vente.
Des intérêts égoïstes en place des intérêts de la nation
Alors que les projets de société établis par les candidats devraient absolument satisfaire les attentes du peuple, les hommes politiques ne cessent de brandir leurs intérêts à travers le marché des postes juteux. L’on pense que c’est la maturité politique qui a entrainé les candidats malheureux à se rallier derrière les deux candidats heureux du premier tour du scrutin, or ces ralliement expliquent le contraire de ce que l’on pense. Si bien que les accords politiques signés entre les candidats sont les fruits de d’un marché conclu. La crise qu’a subie la République centrafricaine a fait que tout devient urgence et prioritaire dans le pays. Le pays est confronté aux multiples difficultés dans tous les domaines que le futur président issu des urnes doit s’employer avec son équipe pour soulager la souffrance de la population. La sécurité, l’économie, la réconciliation, la santé, l’éducation et l’emploi des jeunes sont les grands chantiers qui l’attendent. Au-delà des intérêts personnels qu’affichent la classe politique centrafricaine, le futur président doit privilégier les intérêts de la nation afin de donner la chance à la République centrafricaine de se développer.
Sauvegarder les intérêts de la nation
La situation chaotique du pays a conduit à beaucoup de personne à une mendicité sans vergogne. Comme le disent les deux candidats dans leurs projets de société, il faudrait que la jeunesse soit formée, et utilisée dans la vie active afin de dépasser le niveau de précarité entrainant au phénomène de « Fa mapa » que l’on a vécu durant les campagnes électorales et qui traduit souvent le sens des revendications de la jeunesse centrafricaine. Cela schématise l’état primitif que vit la population centrafricaine et que les gouvernants n’ont pas la capacité de développer une politique réelle du développement permettant d’améliorer les conditions de vie du peuple.
Même du milieu estudiantin, l’on n’arrive pas à dépasser le niveau de revendication qui ne se limite qu’à la revendication des bourses d’étude. Depuis la nuit de temps, les grèves à l’Université de Bangui et dans les écoles de formation professionnelle, les motifs des éternelles grèves des étudiants tournent au tour du non-paiement des bourses d’études soit la restauration comme si les gouvernements qui se succèdent dans le pays ne se soucient de rien pour pouvoir dépasser certains débats.
Les niveaux dirigeants issus de ce double scrutin doivent prendre conscience de la situation du pays fragilisé par de nombreuses crises pour mettre en œuvre les projets de société qui ne doivent pas être une démagogie durant les campagnes électorales. Au nom de l’intérêt de la nation, la bonne gouvernance, la lutte contre l’impunité, le développement des infrastructures du pays entre autres doivent primer sur les ralliements contre des postes juteux brandis par les hommes politiques véreux de la République centrafricaine,