Décidément, le double scrutin en République Centrafricaine a eu lieu ce 14 février 2016 comme prévu. Près de 2 millions de Centrafricains sont allés aux urnes ce dimanche pour élire les futurs dirigeants de la République. En dépit d’un climat de sécurité apaisé, les opérations de ce vote se sont passées avec peu d’engouement des populations. Les consignes données par l’ANE a occasionné une faible mobilisation de populations se présenter massivement aux urnes.
La faible mobilisation de la population d’aller aux urnes pour voter le dimanche 14 février 2016, a causé un faible taux de participation de ce scrutin contrairement à celui du 30 décembre dernier. De nombreux électeurs n’ont pas pu voter faute de carte d’électeur et des cas d’omission de certains citoyens centrafricains sur la liste électorale. Alors que les bureaux de vote sont ouverts sur toute étendue du territoire donnant l’occasion aux populations de s’exprimer, les queues devant les bureaux de vote ont montré le désintéressement de certains électeurs à pouvoir voter. Certains électeurs se sont retrouvés dans les bureaux de vote avec leurs cartes mais n’ont pas pu voter car n’ayant pas leurs noms sur la liste électorale.
D’autres qui, avec des récépissés ont pu voter lors du référendum et le premier tour des élections du 30 décembres 2015, n’ont pas pu s’exprimer cette fois-ci à cause des consignes données par l’ANE qui exigent d’eux les pièces d’identité nationale attestant l’identité du détenteur de la carte d’électeur. Ce dimanche 14 février 2016, les Centrafricains sont devant les urnes pour élire leur futur président de la République et leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ils vont choisir entre Anicet Georges Dologuelé et Faustin Archange Touadera, les deux candidats arrivés au second tour de la présidentielle à l’issue des résultats du premier le 30 décembre dernier.
A Bangui la capitale tout comme à l’intérieur de la République centrafricaine, certains bureaux de vote sont ouverts à 6h à l’heure d’ouverture pendant que d’autres sont ouverts à un peu plus de retard. Ce retard constaté s’explique par l’acheminement tardif des matériels électoraux dans les Centres de vote. Près de 2 millions des Centrafricains sont attendus à voter pour ce double scrutin, le second tour de la présidentielle et le premier tour des législatives mais beaucoup n’ont pas pu remplir leur devoir civique. Ce qui a suscité la colère de certains électeurs contre la décision brusquée de l’ANE.
Les populations doivent départager les deux candidats, dont celui de l’Union pour le Renouveau centrafricain (URCA) Anicet Georges Dologuelé, et le candidat indépendant Faustin Archange Touadera, tous des anciens premiers ministres.
Au premier tour de la présidentielle, le candidat de l’URCA a obtenu 19,74% de voix contre les 19,5% de voix obtenues par le candidat indépendant. C’est dans un climat apaisé que les citoyens centrafricains ont commencé à s’exprimer dans les urnes. Aucun n’incident n’est pour le moment signalé. Les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en collaboration avec les forces de défenses et de sécurité nationale sont déployés dans les Centres de votre et ont mené des patrouilles conjointes pour sécuriser les opérations de ce double scrutin.
Par ailleurs, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a renforcé dans la semaine écoulé les capacités des agents électoraux afin de corriger les erreurs constatées durant les opérations du premier tour du scrutin ayant entrainé l’annulation des législatives par la Cour Constitutionnelle. Car beaucoup des agents ne maitrisent pas le processus de remplissage des procès-verbaux. Cette formation organisée par l’institution en charges des élections a permis de remplacer une centaine des agents dont le niveau d’étude est jugé médiocre.
Bangui, Eric NGABA Pour CNC