Les Nations Unies « rapatrient trois officiers burundais servant comme observateurs militaires » au sein de la MINUSCA, la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique. Un rapport interne en date du 5 février dernier les accuse d’avoir pris part à la répression des manifestations post-électorales au Burundi. Des actes non compatibles avec de missions de maintien de la paix, a estimé l’ONU.
C’est la procédure habituelle, explique-t-on à la Minusca. A chaque déploiement d’un contingent étranger dans une mission de maintien de la paix, il faut veiller à ce que tous les hommes soient bien équipés, bien préparés sur le plan militaire, mais aussi à ce qu’ils respectent les droits de l’homme.
Or, d’après le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme cité par l’Agence France-Presse, les enquêteurs ont reçu des informations selon lesquelles ces trois officiers burundais, déployés en tant qu’observateurs militaires en Centrafrique, avaient commis des violations des droits de l’homme quand ils étaient encore au Burundi. Ils auraient participé en avril 2015 à la répression des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Les autorités burundaises ont été informées de cette décision, déclare une porte-parole de l’ONU. Les trois hommes vont être renvoyés au Burundi « dans les prochains jours ».
Le 18 décembre dernier, la Minusca avait renoncé à la nomination d’un porte-parole de l’armée burundaise. Il était notamment soupçonné d’avoir minimisé, voire couvert, comme porte-parole de l’armée des exécutions sommaires perpétrées dans le pays.