Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a salué dimanche la tenue du second tour de l'élection présidentielle en Centrafrique et appelé "l'ensemble des acteurs politiques à attendre dans le calme la publication des résultats".
"Ce scrutin constitue une avancée déterminante pour le pays et la région", selon la déclaration du ministre.
Les Centrafricains ont voté dimanche dans le calme pour choisir, entre les deux anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, un président qui devra sortir le pays de trois ans de violences intercommunautaires. Les résultats ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
Parallèlement se déroulait un nouveau premier tour des élections législatives, dont les résultats avaient été annulés en janvier par la Cour constitutionnelle en raison de "nombreuses irrégularités" dans la quasi-totalité des 140 circonscriptions.
Le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia, avait précipité le pays dans un cycle de violences intercommunautaires qui a culminé fin 2013 par des massacres à grande échelle et le déplacement de centaines de milliers de personnes.
L'opération militaire française Sangaris, qui a chassé la Séléka du pouvoir, puis la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) tentent depuis de ramener le calme dans le pays, un des plus pauvres du monde.