Les Nations unies enquêtent sur de nouvelles accusations d'abus sexuels et d'exploitation sexuelle portées contre des Casques bleus de leur mission en République centrafricaine (Minusca), selon des responsables de l'ONU.
"Nous enquêtons sur ces accusations", a simplement déclaré le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.
Selon un responsable des opérations de maintien de la paix, l'ONU est au courant de ces accusations depuis quelques jours seulement et contacte le pays dont sont originaires les suspects avant de les rendre publiques. Certaines des victimes sont mineures.
Le porte-parole n'a pas précisé la nationalité des accusés, mais il a détaillé des mesures déjà prises contre des unités de Congo-Brazzaville et de RDCongo soupçonnées d'abus sexuels.
Ainsi, un bataillon de soldats venus de RDCongo qui étaient stationnés à Bambari sera rapatrié à partir du 25 février, a-t-il précisé. Les militaires seront remplacés progressivement par des soldats mauritaniens.
Cent-vingt soldats venus de la République du Congo et qui étaient également déployés à Bambari ont été confinés dans leurs casernes et seront rapatriés avant la fin du mois, à l'issue d'une enquête ouverte par les autorités de Brazzaville.
"Certains soldats doivent être confinés dans leurs casernes, d'autres rapatriés dès que possible", a expliqué Farhan Haq. "Nous essayons de nous assurer qu'aucun individu concerné par ces graves accusations n'est chargé de s'occuper de personnes vulnérables".
Sur 69 cas d'abus sexuels présumés recensés l'an dernier par l'ONU au sein de ses 16 missions de paix dans le monde, 22 cas concernaient la Minusca.