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© Autre presse par DR
L’appui des Ongs humanitaires améliore la situation sanitaire dans la région |
La situation sanitaire de la population de la Kémo est inquiétante, ceci depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en 2012. Les matériels médicaux et les bâtiments ont été saccagés et pillés par des hommes armés et le personnel soignant n’est pas surplace.
De Sibut à Dekoa en passant par N’djoukou, Mala et Bimbi, aucun centre de santé n’est véritablement opérationnel. Dans plusieurs de ces centres, les matelas, les meubles, les matériels d’intervention chirurgicale ont été tous pillés.
Alexis Ousmane, chef de centre de santé de Dekoa, situé à 75 kilomètres de Sibut a indiqué que les matériels ont été volés « tous les matériels du travail ont été pillés. Les hommes armés ont mis le bloc opératoire à sec. Il y a même rien en ce moment. Vous rentrez dans la maison, les salles sont vides » a-t-il indiqué.
Alexis Ousmane a fait savoir que la situation a été remontée aux autorités et aux partenaires sans aucune réponse « le département de la santé est au courant du manque cruel de personnel qualifié au niveau de Dekoa. Nous avons écrit, et nous attendons la réponse. On y peut rien si les gens ne nous répondent pas encore», a-t-il regretté.
La situation est presque la même à Sibut où les bâtiments de l’hôpital sont vétustes. Dans les différents services, les matelas sont déchirés et usés. La concession est couverte d’ordures et de hautes herbes qui envahissent certains bâtiments.
Jeanne Kibaoi, une femme enceinte est en train de faire le mouvement de va et vient pour accoucher. Elle regrette le manque du personnel qualifié « c’est Dieu seul qui nous protège ici dans cet hôpital. Il n’y a pas de personnels qualifié pour s’occuper de nous. Le Docteur a voyagé, les autres cadres ne sont pas là. Seulement les secouristes et les matrones qui font de leur mieux pour nous sauver », a relaté cette femme. Difficile d’avoir le médecin dudit hôpital pour plus de détails.
Pour l’instant, l’ONG Action Contre la Faim intervient en faveur des enfants malnutris à Dekoa et le Conseil Norvégien pour les Réfugiés travaille pour l’appui en personnel soignant à Sibut.
La situation sanitaire s’est détériorée dans la Kémo depuis le début de la crise en 2012.
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