Le préfet de la Nana Gribizi Gaston Yendémo, a déploré la fragilité de l’autorité de l’Etat dans la sous-préfecture de Kaga-Bandoro. Selon lui, les services publics entre autres, la douane, les eaux et forêts sont tenus par des groupes armés non conventionnels. Les ex-Séléka se substituent à la force de défense et de sécurité.
La gendarmerie, la police, la douane, les services de l’élevage et de l’agriculture sont tenus par les éléments de l’ex-coalition Séléka. Cette situation rend inefficace l’autorité du préfet, qui réclame le redéploiement des forces armées centrafricaines dans la ville.
Gaston Yendémo, préfet de la Nan Gribizi a souligné que les présumés auteurs des délits remis par la Minusca à ces groupes armés se sont retrouvés libres, parce que la chaine pénale n’est pas en place. « La gendarmerie et la police sont quasiment inexistantes. Ces forces non conventionnelles agissent et se sont substituées à l’Etat », a déploré cette autorité locale.
Cette autorité a fait savoir au RJDH qu’une femme présumée sorcière est morte sous les coups et blessures de ces groupes armés qui ont occupé les locaux des services de l’Etat.
« De nos jours, la population de la ville de Kaga-Bandoro est victime des atrocités de ces forces qui agissent en seigneur. Ils gèrent les affaires de l’Etat pour leur propre compte. La gare routière, les taxes versées par les chauffeurs sont utilisées pour leur compte. L’Etat perd ces recettes au profit des groupes armés », a relevé le préfet.
Les bâtiments administratifs restent toujours en ruine. La résidence du préfet a été détruite pendant la crise qu’a connue la Centrafrique. « Je réside dans une maison qui n’est pas confortable. Je suis obligé parce que je ne peux pas abandonner ma responsabilité », a repris le préfet.
Gaston Yendémo, a suggéré au gouvernement de transition la restauration effective de l’autorité de l’Etat en déployant un détachement des FACA, de la gendarmerie, de la police afin que la chaine pénale s’effectue et que l’impunité s’arrête à Kaga Bandoro.
Suite à la présence de ces groupes armés dans la ville, la liberté d’expression de la population de la ville de Kaga-Bandoro, pose un réel problème. Les déplacés ont peur de dire exactement leur souffrance.
Les bâtiments, les services de l’Etat sont occupés et contrôlés par ces groupes en arme depuis les évènements de 2012.