Faustin Archange Touadéra (photo) a largement devancé son rival Anicet Georges Dologuélé dans la capitale Bangui au deuxième tour de la présidentiel centrafricaine, a annoncé l’Autorité nationale des élections (ANE) le 17 février.
A l’exception du 2è arrondissement, où les scores des deux finalistes de la présidentielle étaient très proches, Faustin Archange Touadéra bénéficiait d’une avance confortable dans la majeure partie des bureaux de vote à Bangui, selon des résultats partiels distillés par l’ANE, qui n’a pas fourni un chiffre global.
Des compilations établies par l’AFP pour l’ensemble de la ville de Bangui à partir des données de l’ANE font cependant ressortir que M. Touadéra aurait récolté plus de 120.000 voix contre plus de 55.000 pour son adversaire Dologuélé.
Durant le premier tour du scurtin, Anicet Georges Dologuélé était arrivé en tête avec 23,78% des suffrages exprimés. M. Touadéra, un candidat indépendant qui a fait une campagne discrète, avait récolté 19, 42% des voix.
Anicet Georges Dologuélé avait déjà accusé dans la matinée du mercredi 17 février le camp adverse de «fraudes organisées» à Bangui et dans les provinces. Il a notamment fait état de «bureaux de vote fictifs» et de «situations d’intimidation avec des chefs de milices armées pour orienter le vote des citoyens».
L’ANE a prévenu que les résultats complets du scrutin ne seront pas annoncés avant une semaine.
En Centrafrique, les élections législatives et présidentielle sont censées tourner définitivement la page de la transition qui s’est ouverte dans le sillage des violentes inter-religieuses consécutives au renversement du régime de François Bozizé, issu de la majorité chrétienne, par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.