Depuis le lundi 15 février 2016, un jour après les élections, un groupe d’hommes armés assimilés aux éléments de l’ex-Séléka s’est rendu à N’dim, village situé à 36 Km de Bocaranga dans le nord-ouest du pays. Tous lourdement armés, ces derniers attendent par ce geste un désarmement et la réinsertion dans la vie active.
Selon un habitant de cette localité joint au téléphone par le RJDH, ce groupe armé est constitué de 19 hommes qui disent appartenir à l’ex-coalition Séléka. « Ils ont sillonné les alentours des villages environnants, traqués des gens, et finalement ils se sont rendus, car selon eux, ils en ont marre de souffrir dans la brousse », a fait savoir la source.
La même source a indiqué qu’ à l’heure actuelle, ces derniers disent que leurs frères d’armes vont les rejoindre d’un moment à l’autre. Ce qui a crée de la panique au sein de la population. Le village se vide progressivement laissant seulement les jeunes et les autorités locales.
Les autorités locales notamment la Maire de la commune Dilouki, Joséphine Hélarry, a regroupé ces ex-rebelles dans les locaux de la SOCOCA. « Ils ne sont pas agressifs ni brutales, mais seulement leur présence inquiète la population », a poursuivi la même source.
Alertée, la force de la Minusca basée à Ngaoundaye à une cinquantaine de kilomètre de ce village, va à la rencontre de ces ex-Séléka. Selon une source de la Minusca, les forces de la Minusca pourraient rentrer en négociation avec ces déserteurs dès ce jeudi 18 février.
C’est la deuxième fois que des groupes armés apparaissent dans cette localité. La dernière fois remonte en juillet 2015 où ils ont passé quelques heures avant de regagner la brousse. Et en repartant, ils ont ramassé des vivres, des cabris.