La population de Mbaïki, Moungoumba, Boda, dans la préfecture de la Lobaye éprouve des difficultés d’avoir accès à l’eau potable. Sur 200 forages installés pour toute la préfecture, seulement 167 sont opérationnels. Pour avoir de l’eau il faut parcourir 2 à 3 km. Ces derniers sont dans l’obligation d’utiliser les cours d’eau le plus proche des villes.
Michel Idjéma, adjoint au chef de groupe dans la commune de Boukoko a déploré la peine de la population à avoir de l’eau potable. « Nous avons de la peine à avoir de l’eau potable. Pour avoir de l’eau, il faut se rendre très tôt le matin et passer au moins 5 heures du temps. Avec toutes ses difficultés, nous sommes obligés d’utiliser les cours d’eau qui sont plus proches de nous avec des conséquences sanitaires possibles», a-t-il déploré.
Même à Moungoumba, la situation est aussi pénible. « J’habite à 4 km de la ville de Moungoumba. Cette distance a fait que nous n’avons pas la possibilité d’aller chercher de l’eau potable. Nous utilisons l’eau des sources », a regretté une femme.
Pierre Ngotti, Préfet de la Lobaye a confié au RJDH que d’après le dernier rapport de l’Agence Nationale de l’Eau (ANEA) dans la Lobaye, la situation est inquiétante. « 30% des forages non fonctionnels dans la préfecture ce qui fait que la population a de la peine à s’approvisionner en eau potable », a-t-il soutenu.
« Malgré les séries de sensibilisation sur l’hygiène et assainissement, la plupart de la population utilisent les cours d’eau, même si l’eau c’est la vie, il faut utiliser la bonne qualité d’eau pour la santé », a fait savoir la même source.
La population de la préfecture de la Lobaye compte environ 214.137 habitants. Elle appelle les humanitaires à réparer les forages qui sont en panne et à installer d’autres forages.