Le préfet de Bamingui-Bangoran a déploré le manque des services administratifs dans la localité. Selon lui, depuis le redéploiement des sous préfets de Bamingui, de Ndele et le Préfet, les services administratifs n’existent que de nom et ces personnalités ne sont figuratives.
A Ndele, chef lieu de la préfecture de la Bamingui-Bangoran, les bâtiments administratifs ne sont plus en bon Etat, les fenêtres, les portes, les bureaux des chefs de services, autrement dit toutes les structures administratives ne sont pas opérationnelles.
« La police, la gendarmerie, la douane, le service des eaux et forêt , de mines et bien d’autres services sont tenus par des éléments de FPRC de l’Ex-coalition SELEKA. Cette situation rend l’autorité administrative de l’état inefficace », c’est en ces termes que Abdoulaye Mahamat préfet de Bamingui-Bangoran a présenté mardi 16 février 2016 la situation de sa zone de juridiction au RJDH.
Il a par ailleurs indiqué que depuis le redéploiement des trois administrateurs dans la localité, rien ne marche. « Je suis venu ensuite les deux sous préfets, celui de Bamingui et son collègue de Ndele. Mais, la structure administrative n’est pas au grand complet. Et donc, vous savez avec une zone de turbulence, c’est très difficile. Nous sommes là comme figuratifs. Donc, rien ne marche », a déploré le préfet.
« Les bâtiments administratifs ne sont pas en bon état. Pour le moment, je travaille à la mairie de la ville de Ndele. C’est depuis les événements de 10 décembre 2012 que les bâtiments administratifs sont partis en l’air », a- t-il ajouté.
Selon l’autorité préfectorale, cette faiblesse de l’Etat les pousse à prendre des décisions en associant les groupes armés non conventionnel. « Ce n’est pas toujours facile avec les groupes armées qui détiennent encore des armes en mains. Il fallait prendre des décisions à leur faveur et c’est ce qui fait que les décisions sont en défaveur de l’Etat. Moi en tant que préfet de la localité, je ne prends pas la décision comme il se doit », a déploré Abdoulaye Mahamat.
C’est depuis l’attaque de la ville de Ndele, par la rébellion de l’ex-Séléka le 10 décembre 2012 que l’autorité de l’Etat est fragilisée dans la Bamingui-Bangoran.