Les déplacés peulhs de Yaloké, ville située à 225 km de Bangui, ont mentionné une légère amélioration de leurs conditions de vie depuis leur cantonnement dans cette région. Mais, ils déplorent la qualité des animaux offerts par la FAO pour la relance de l’élevage et interpellent le nouveau président sur cette situation.
Près d’une centaine de peulhs que nous avons rencontrés sur le site à Yaloké, ont noté une amélioration dans leurs conditions de vie. Les femmes se rendent librement en brousse pour chercher des fagots et les hommes au marché pour s’approvisionner. Les non musulmans aussi viennent s’approvisionner en eau potable au forage qui se trouve sur le site des déplacés.
Le porte-parole des peulhs déplacés de Yaloké, El Adji Ousmane Lailo confirme ces faits en ces termes : « Notre condition de vie s’est améliorée ces derniers temps. Au début, nous ne pouvons pas circuler librement dans la ville ni aller dans la brousse. Mais actuellement, nous avons des maisons, des vivres chaque mois et les coupons que le PAM donne à World Vision pour nous remettre, mais la quantité est toujours insuffisante car il n’y a pas du riz ni de haricot. S’ils peuvent compléter avec du riz, le haricot et le soja ça nous permettra d’avoir de la bouillie », a-t-il noté.
El Adji Ousmane Lailo a déploré la santé des animaux que la FAO a mis à leur disposition. « La FAO nous a donné des animaux pour nous permettre de relancer nos activités. Malheureusement, la majorité des animaux étaient malades et ils sont tous morts. Nous n’avons actuellement que 6 moutons c’est rien sur les cent », a-t-il expliqué avant de lancer un SOS à l’endroit du nouveau président qui sera bientôt connu. « En tant qu’éleveurs centrafricains, nous demandons au nouveau gouvernement de nous aider afin que nous puissions relever l’élevage pour aider nos frères et relever aussi l’économie de notre pays », a-t-il souhaité.
Les déplacés peulhs de Yaloké étaient près de 650 au début de la crise. La majorité a quitté la ville de Yaloké à cause des exactions. Ils sont actuellement près d’une centaine sur le site des déplacés de cette ville.