Dans la dernière ligne droite du retour de la RCA à une vie constitutionnelle issue du processus électoral en cours qui a débouché il y a quelques jours sur l’organisation des élections générales avec en toile de fond la tenue du second tour de la présidentielle, l’ambassadeur de France en poste à Bangui, Charles Malinas, multiplie les manœuvres et nage dans les eaux troubles centrafricaines où il mènerait, selon nos sources, un lobbying souterrain en faveur d’un de ses amis et poulain battu à plate couture au premier tour.
Le verdict du premier tour du scrutin présidentiel en République centrafricaine plaçant Anicet Georges Dologuéle et Faustin Archange Touadera pour un duel au second tour avait complètement faussé les analyses et les calculs de l’ambassadeur de France en poste à Bangui, le très célèbre Charles Malinas, induisant ainsi Paris en erreur. Car son diplomate à Bangui avait misé sur son ami de tous les temps membre de l’International socialiste, Martin Ziguélé.
En effet, le peuple centrafricain ayant déjoué tous les pronostics des spécialistes de l’Hexagone qui n’avaient pas pris en compte des bouleversements sociologiques et géopolitiques de la RCA plongée dans un cycle d’instabilité sans cesse. L’absence de Martin Ziguélé au premier tour n’a pas découragé son coach l’ambassadeur Malinas qui tout au long du processus électoral du second tour n’a ménagé aucun effort pour positionner auprès des deux challengers son poulain Martin Ziguélé que l’on présente comme l’homme de Paris au poste de Premier ministre ou de future président du parlement. L’ambassadeur Malinas est même allé très loin, selon nos sources, en voulant coûte que coûte contraindre Désiré Kolingba à soutenir le candidat qu’il proposait après avoir obtenu une fin de non-recevoir de la part du candidat Anicet Doleguélé qui n’a pas cédé à sa proposition de nommer, au cas où il gagnerait le scrutin, Martin Ziguélé comme Premier ministre dont il sied de souligner qu’il est issu de la même région que Dologuélé.
Depuis lors, Malinas avance ses pions auprès de Faustin Archange Touadéra, tout en maintenant aussi la pression du côté d’Anicet Georges Dologuélé.
Cependant, il est à relever que l’ambassadeur de France à Bangui joue un rôle incompréhensible, il sort de son droit de réserve, il donne en privé et dans les milieux diplomatiques des informations troubles qui d’ordinaire créent une confusion au sein du corps diplomatique engagé dans le processus électoral centrafricain.
Force est de faire remarquer que la RCA vient de loin, la France en sa qualité d’ancienne métropole et de premier « partenaire » du pays a trop causé de tort à cette jeune nation qui peine à se stabiliser. Au moment où le peuple centrafricain attend dans le calme les résultats des élections présidentielles, la France devrait bien se réserver le droit de faire un quelconque commentaire sur le choix du peuple centrafricain, notamment en s’abstenant d’influer sur le choix des prochains dirigeants de ce pays dont la principale aspiration profonde du peuple reste et demeure la paix, la sécurité et le développement et la cohésion sociale entre Centrafricains.
RFM