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L’OFCA de Kaga-Bandoro déplore le manque des produits vivriers sur les marchés à cause des violences
Publié le samedi 20 fevrier 2016  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
La pancarte de l’OFCA de Kaga-Bandoro
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La population de la ville de Kaga-Bandoro éprouve d’énormes difficultés pour s’approvisionner en produits vivriers. Les habitants s’approvisionnent dans la sous-préfecture de Dékoa et de Sibut. Cette rareté des nourritures s’explique par l’insécurité persistante dans la sous-préfecture. Pour ces faits, la cuvette de manioc qui se vendait à 600 coute actuellement 1750 FCFA sur le marché. L’OFCA de la ville se dit inquiète.

La présidente de l’organisation des femmes de la ville de Kaga-Bandoro, Angélique Guérémalé, a déploré le manque des vivres sur le marché de la localité.

Elle a relevé que les peulhs armés empêchent la reprise des activités agricoles dans toutes les communes de la sous-préfecture de Kaga-Bandoro. « L’insécurité organisée par des groupes armés rend la vie difficile. Ces éleveurs font paître leurs bétails dans les champs et personne ne réagit, parce qu’ils sont en connivence avec des ex-Séléka », a expliqué la présidente de l’OFCA de la ville.

Selon les informations reçues par le RJDH, ces éleveurs empêchent les agriculteurs à se rendre au champ. « Les peulhs sont lourdement armés et agressent toute personne qui essaie de franchir la zone où ils sont installés. Plusieurs cas d’agression à mains armées ont été enregistrés ces derniers temps dans les communes périphériques », a confié une source proche du groupement agricole.

Angélique Guérémalé, présidente de l’OFCA de Kaga-Bandoro a expliqué que l’hôtellerie est la seule activité qui renforce la capacité de l’organisation des femmes dans la localité. « Au paravent, nous gagnions environ 10.000 à 15.000 FCFA par jour. Maintenant, ces chiffes ont chuté à 6000 voir 4000 FCFA », a-t-elle déploré, avant de souligner que l’agriculture constitue les activités principales des femmes dans la préfecture de Nana Gribizi, mais les femmes qui la pratique sont souvent victimes des violences perpétrées par des groupes armés.

Des femmes violentées par des groupes armés assimilés à des peulhs

Angélique Guérémalé, a souligné que l’agriculture qui constitue un moyen du développement de la population est fragilisée suite à l’insécurité grandissante. Cette situation ne s’arrête pas seulement au niveau des activités agricoles, on note également les violences faites aux femmes lorsqu’elles se rendent dans les périphériques pour tenter de cultiver. « Nous avons enregistré plusieurs cas de violences sexuelles dans la brousse », a-t-elle dit.

« Pendant la dernière réunion avec les humanitaires à Kaga-Bandoro, il est ressorti qu’environ 90% de femmes sont victimes des harcèlements et des violences sexuels. La majorité des victimes est infectée du VIH et sont prises en charge par les sous bureaux des organisations humanitaires. Parmi ces femmes violées, on note la présence des déplacés qui partent à la recherche des bois de chauffe », a-t-elle décrit.

La persistance de l’insécurité dans la ville et les périphériques de Kaga-Bandoro a occasionné la rareté des produits agricoles sur les marchés. On assiste à des flambées des prix des denrées alimentaires dans la ville, suite à la présence des hommes armés assimilés à des peulhs empêchant la culture vivrière.
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