La République centrafricaine n’est pas sale. Le pays de Boganda, de “Zo kwé zo” est sali. Mais l’heure est donc venue pour qu’ensemble, nous astiquons et décrassons la souillure intérieure des années
passées afin de préparer l’émergence de notre pays.
Nous sommes plus qu’à quelques jours du verdict final. Le pays tout entier attend avec sérénité et dignité la proclamation des résultats de cette élection présidentielle. Avec beaucoup de difficulté et une douleur intense, les perdants du premier tour ont fini par accepter la défaite avec dignité et humilité.
Nous osons espérer que le vaincu du second tour, qui va se jouer dans un mouchoir de poche, aura le courage de reconnaître très rapidement la victoire de celui qui va gagner. « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. »
Cette victoire va ainsi permettre de construire à partir d’une feuille blanche, sur laquelle chaque Centrafricain pourra écrire l’avenir de notre pays en tenant compte de la connaissance que nous avons acquise de notre conditionnement historique, culturel et sociologique.
La République centrafricaine n’est pas sale. Le pays de Boganda, de “Zo kwé zo” est sali. Aussi, avec le future Président élu démocratiquement et avec détermination, nous allons agir pour que les choses changent et que les comportements inacceptables d’antan soient sanctionnés avec rigueur et sévérité. Nous devons rendre une justice implacable à toutes les victimes centrafricaines, discuter avec les partenaires d’un véritable programme de DDR ramener la sécurité et la paix dans le pays, rebâtir un Etat fort, stratège et performant, remettre l’agriculture et l’élevage au cœur de notre système économique, construire un système éducatif de haut de niveau. Une nouvelle approche axée sur le développement des infrastructures (énergétiques, transports …) pour soutenir l’agriculture, la petite industrie et le secteur des services, ce qui va permettre une émergence sociale et économique durable.
C’est là le nouveau plan d’actions en faveur de la résilience que, tous ensemble, nous allons mettre en œuvre avec le futur Président. Un programme qui, tout au long des 100 premiers jours, sera déployé avec force, efficacité et courage.
Plus que jamais, le vivre-ensemble en République centrafricaine doit être une fierté : notre pays doit retrouver son statut de havre de paix, le pays de “Zo kwé zo”. C’est plus qu’une question de principe et de civisme. C’est une question de mieux vivre-ensemble.
Le vainqueur est celui qui écrit l’Histoire. Ensemble pour une nouvelle République centrafricaine solidaire.
Paris, le 19 février 2016
Maxime NANA
Président du Mouvement pour la Rupture et la Refondation de la Centrafrique
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